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doctrinespiritenimes.over-blog.com

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Allan Kardec définit le Spiritisme comme une doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits, possédant des lois morales et reposant sur une échelle spirite. Ce courant de pensée estime que les médiums peuvent communiquer avec les défunts, par l'utilisation d'une énergie spirituelle appelée périsprit. Fondé sur la croyance en Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l'au-delà, le Spiritisme regroupe plusieurs millions d'adeptes à travers le monde. CHARTE - INFORMATIONS UTILES ET TRÈS IMPORTANT, Bien chers lecteurs, je conseille à toutes et à tous de bien lire la description du Spiritisme. Je vous rappelle que le Spiritisme n'a rien à voir avec la pratique médiumnique généralement répandue et utilisée à des fins matérielles, lucratives ou similaires. En conclusion, je vous déconseille d'adhérer à toute publicité à titre commercial (cabinets de voyance, etc.) La médiumnité est un don gratuit et non pas un marche-pied, donner gratuitement ce que Dieu a donné gratuitement. Bien à vous. Conseils d’un cercle Spirite : « Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause. De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite. Régulièrement, nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques, déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage. Ainsi donc, Chers Correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite, vous y verrez plus clair. » Allan Kardec entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du livre des Esprits. Liens sources Centre Spirite : https://www.cslak.fr http://kardec.fr/index.php?lng=fr https://www.usff.fr https://www.cesakparis.fr


Léon Chevreuil ON NE MEURT PAS Preuves scientifiques de la survie, Le fait observé

Publié par Un spirite sur 14 Janvier 2023, 10:03am

Catégories : #ANDRÉ LUIZ, #Allan Kardec, #Ange gardien, #CHICO XAVIER, #Centre Spirite, #Croyance, #DIVALDO FRANCO, #Doctrine Spirite, #LÉON DENIS, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme, #VICTOR HUGO

Chapitre V – Le fait observé
Je n’ai pas dit que cela était possible.
J’ai dit que cela est.
William Crookes
La science qui ne voulait rien connaître en dehors de la matière, niait la possibilité de toute
manifestation physique sans contact, comme si la visibilité était la condition essentielle de la
matérialité. Ce sont ces manifestations qu’on a feint de mépriser, qu’on refuse encore de
connaître ou qu’on ne consent à admettre qu’en leur déniant toute importance.
Ces faits sont des faits et quelques absurdes qu’ils paraissent, ils existent.
Dès 1854 ; le comte Agénor de Gasparin publia un grand ouvrage en deux volumes sur les
tables tournantes qu’il avait étudiées au point de vue purement scientifique. Son but avait été
de démontrer qu’il n’y avait là qu’une manifestation purement physique et il eut la naïveté de
croire que, parce que sa démonstration était bien établie, elle demeurerait incontestée. Hélas…
d’autres démonstrations suivirent, d’autres expérimentateurs eurent la même naïveté, il y a
soixante ans que cela dure ainsi.
Gasparin empilait sur sa table trois baquets, dont le dernier était chargé de pierres ; la table,
ainsi chargée se soulevait du côté que l’on demandait.
Quelques savants, témoins de l’expérience, invoquaient la théorie de la pression inconsciente
(!!!) ; ils prétendirent donc que, si on répandait de la farine sur la table et qu’aucune trace de
doigts n’y laissât son empreinte après le soulèvement obtenu, aucune objection ne serait plus
possible. Cette expérience fut tentée et souvent répétée avec succès.
Un professeur de physique et d’astronomie à l’Université de Genève, M. Marc Thury,
s’efforça à son tour de jeter une lumière nouvelle sur ces faits de soulèvement sans contact. Il
opéra de façon à obtenir ce mouvement dans des conditions où l’action mécanique des doigts
eût été incapable de se produire. Devant lui, un enfant souleva un piano de 200 kilos, et,
comme on expliquait ce mouvement par l’action des genoux, l’enfant répéta ce phénomène en
se mettant à genoux sur un tabouret et jouant du piano dans cette position.
Les conclusions de Thury furent :
I° Qu’un fluide est produit par le cerveau et se dégage le long des nerfs ;
2° Que ce fluide peut franchir les limites du corps humain ;
3° Qu’il obéit à la volonté.
Thury écrivait à ce propos :
La tâche de la Science est de rendre témoignage de la vérité. Elle ne peut le faire si elle
emprunte une partie de ses données à la révélation, ou à la tradition, car il y a pétition de
principe, et le témoignage de la Science devient nul.
Les faits de l’ordre naturel se rapportent à deux catégories de forces, les unes nécessaires, les
autres libres. A la première catégorie appartiennent les forces générales de pesanteur, de
chaleur, de lumière, d’électricité, et la force végétative. Il est possible que l’on en découvre
d’autres un jour, mais actuellement ce sont les seules que l’on connaisse. A la seconde
catégorie de forces appartient seulement l’âme des animaux et celle de l’homme : ce sont bien
là des forces, puisque ce sont des causes de mouvements et de phénomènes variés dans le
monde physique.
Ainsi les travaux de ces deux expérimentateurs contenaient déjà, en germe, cette affirmation
de quelque chose de matériel, d’indéterminé, de fluidique, en connexion avec l’âme-force
agissant en dehors du corps humain et obéissant à la volonté.

Plus tard, pour mettre le fait à l’abri de toute contestation, on construisit des appareils
enregistreurs ; Robert Hare, chimiste à l’Université de Harward, fut le premier qui entra dans
cette voie.
En 1869, la Société Dialectique de Londres se résolut à une enquête et constitua un comité qui
tint cinquante séances, au cours desquelles elle eut à enregistrer beaucoup de témoignages
sérieux dont quelques-uns mêmes émanaient de hautes autorités.
Le sous-comité n°1 écrivait14:
Votre comité a évité l’emploi de médiums professionnels ou salariés : la seule médiumnité
était celle de ses membres, tous occupant une bonne position sociale, étant d’une rigoureuse
intégrité…
Votre comité a limité son rapport aux faits observés par ses membres réunis ; ces faits étaient
perceptibles par les sens et possédaient une réalité susceptible de preuves indiscutables15.
Les quatre cinquièmes des membres de notre sous-comité étaient au début des expériences,
absolument sceptiques au sujet de la réalité des phénomènes signalés. Ils étaient convaincus
que ces phénomènes étaient le résultat soit de l’imposture, ou de l’illusion, soit de l’action
musculaire inconsciente. Ce ne fut que devant l’évidence indiscutable, dans des conditions
qui excluaient toute possibilité d’admettre aucune de ces solutions, et après des essais et des
épreuves maintes fois répétées, que les plus sceptiques furent amenés, peu à peu, et comme
malgré eux, à la conviction que les phénomènes observés au cours de leur longue enquête
étaient des faits incontestables…
Ils se produisirent si souvent, dans tant et de si diverses conditions, ils furent entourés de tant
de précautions contre l’erreur ou l’illusion et donnèrent des résultats si invariables, que les
membres de votre sous-comité qui suivirent les expériences, quoiqu’ils eusses débuté pour la
plupart par un scepticisme absolu, restèrent pleinement convaincus qu’il existe une force
capable de mouvoir des corps pesants sans contact matériel et que cette force dépend, d’une
façon encore inconnue, de la présence d’êtres humains.
Nous touchons ici à une conclusion certaine. Chaque fois que des hommes de bonne foi ont
étudié sérieusement, ils ont rendu un verdict semblable. Cependant il sera toujours impossible
de vaincre le parti pris, ceux qui avaient prétendu accepter cet arbitrage le refusèrent en
voyant combien il était contraire à leur attente ; ils prétendirent qu’un verdict de cette nature
aurait besoin d’être confirmé par une autorité décisive.
Ce fut la cause et l’origine des recherches entreprises par Sir William Crookes. Cette fois-ci,
ce fut la déroute complète des négateurs. Ceux-ci avaient déclaré d’avance qu’ils
accepteraient les conclusions de William Crookes quelles qu’elles fussent. Mais ils
continuèrent à discuter en donnant des preuves d’ignorance et de mauvaise foi. De toute
évidence, écrit à ce sujet Camille Flammarion, on n’avait approuvé l’immixtion de
l’ingénieux chimiste dans ces recherches occultes et hérétiques, qu’avec l’idée qu’il
démontrerait la fausseté de ces prodiges.
En 1888, apparut un médium italien, Eusapia Paladino, dont la vie fut consacrée, presque
entièrement, à l’expérimentation scientifique. Tous les savants d’Europe l’ont examinée tour à
tour, tous ont constaté la réalité des faits, mais cette fois en s’appuyant sur une multitude de
preuves objectives, obtenues au moyen d’appareils enregistreurs et d’épreuves
photographiques ; nous avons ainsi des preuves permanentes et visibles de tous, de la
lévitation de table ou de soulèvement d’objets, prises au moment de leur soulèvement et
attestant qu’il n’y avait, à ce moment, aucun contact.

En 1896, M. le colonel de Rochas écrivit son beau livre sur l’extériorisation de la motricité,
monument indestructible qui établit la preuve définitive et donne l’historique des différents
contrôles exercés sur Eusapia jusque vers l’an 1896.
En 1898, M. Guillaume de Fontenay écrivit un livre sur le même sujet relatant seulement les
séances auxquelles il avait assisté avec la famille Blech et M. C. Flammarion16.
M. C. Flammarion organisa lui-même, en 1898, dans son salon de l’avenue de l’Observatoire,
une série de séances auxquelles assistaient, entre autres, M. Arthur Lévy, Victorien Sardou,
Gustave Le Bon, M. et Mme Ad. Brisson. A chaque séance, Eusapia était dévêtue et rhabillée
devant deux dames chargées de constater qu’elle ne cachait aucun truc sous ses vêtements. Je
ne parlerai point des faits merveilleux qui y furent observés, ne m’attachant actuellement
qu’au seul fait du mouvement sans contact ; c’est sur celui-ci que nous retenons l’aveu du
savant astronome qui à la suite des comptes rendus de ces séances, écrivit ces lignes : « La
lévitation de la table, par exemple, son détachement complet du sol, sous l’action d’une force
inconnue, contraire à la pesanteur, est un fait qui ne peut raisonnablement plus être contesté ».
Voici donc qui est acquis, les lévitations de la table sans contact, sont désormais hors de doute
et doivent être affirmées, sans réserve. Cela a été constaté, non pas une fois, mais cent fois,
non par quelques-uns, mais par un grand nombre.
Nous allons rappeler les principaux témoins en reproduisant textuellement quelques extraits
de leurs affirmations.
William Crookes – Les exemples où des corps lourds tels que des tables, des chaises, des
canapés, etc. ... ont été mis en mouvement sans le contact du médium sont très nombreux.
J’en indiquerai brièvement quelques-uns des plus frappants. Ma propre chaise a, en partie,
décrit un cercle, mes pieds ne reposant pas sur le parquet. Sous les yeux de tous les assistants,
une chaise est venue lentement d’un coin éloigné de la chambre et toutes les personnes l’ont
constaté ; dans une autre circonstance, un fauteuil vint jusqu’à l’endroit où nous étions assis,
et sur ma demande, il s’en retourna, lentement, à la distance d’environ trois pieds. Pendant
trois soirées consécutives, une petite table se mut lentement à travers la chambre dans des
conditions que j’avais tout exprès préparées à l’avance, afin de répondre à toute objection
qu’on aurait pu élever contre ce fait.
En cinq occasions différentes, une lourde table de salle à manger s’éleva de quelques pouces à
un pied et demi au-dessus du parquet et, dans des conditions spéciales qui rendaient la fraude
impossible. Dans une autre circonstance, une table pesante s’éleva au-dessus du plancher en
pleine lumière, pendant que je tenais les mains et les pieds du médium.
Sir Alfred Russel Wallace – J’étais un matérialiste si parfait et si éprouvé, que je pouvais en
ce temps trouver place dans ma pensée pour la conception d’une existence spirituelle, ni pour
celle d’aucune autre fonction que ce soit dans l’univers, que la matière et la force. Les faits
néanmoins sont choses opiniâtres. Ma curiosité fut d’abord éveillée par des phénomènes
minimes mais inexplicables, constatés dans la famille d’un ami, et mon désir de savoir et mon
amour de la vérité m’excitèrent à poursuivre l’enquête. Les faits devinrent de plus en plus
manifestes, de plus en plus variés, de plus en plus éloignés de tout ce qu’enseigne la science
moderne ou de tout ce qu’a discuté la philosophie contemporaine. Ils me vainquirent, ils me
contraignirent à les accepter comme faits, longtemps avant que je puisse en admettre
l’explication spiritualiste, il n’y avait pas alors, dans mon système de pensée, de place dont
cela pût s’accommoder. Par lents degrés, une place fut faite.

Le même a écrit dans ses notes : « ces expériences m’ont persuadé qu’il y a un pouvoir
inconnu qui émane des corps d’un certain nombre de personnes placées en connexion par leur
station assise autour d’une table ronde, avec toutes leurs mains sur celles-ci ».
Cesar LOMBROSO. – « Jusqu’ici (1890), je fus l’adversaire le plus opiniâtre du spiritisme. A
tous ceux qui m’engageaient à examiner cet ordre de phénomènes je répondais : Rien que de
parler d’un esprit qui anime des tables et des fauteuils est simplement ridicule, la
manifestation de forces sans matière est tout aussi inconcevable que l’activité fonctionnelle
sans organes… j’acquis la conviction que les phénomènes spirites s’expliquent pour la plus
grande partie, par des forces inhérentes au médium, puis aussi, pour une partie, par
l’intervention d’êtres supraterrestres qui disposent de forces dont les propriétés du radium
peuvent donner une idée analogique. La solution de ce problème sera l’un des évènements les
plus prodigieux du nouveau siècle ».
A. De Rochas – Refuser de croire à des affirmations aussi nombreuses, aussi nettes, aussi
précises, c’est rendre impossible l’établissement d’une science physique quelconque car
l’étudiant ne saurait exiger d’être le témoin de tous les faits qu’on lui enseigne et dont
l’observation est souvent difficile.
Ochorowicz – L’hypothèse d’un double fluidique (corps astral) qui, dans certaines conditions,
se détache du corps du médium paraît nécessaire pour l’explication de la plupart des
phénomènes. D’après cette conception les mouvements d’objets sans contact seraient produits
par les membres fluidiques du médium.
Morselli – Oui ! ... Ces phénomènes dont l’acceptation me semblait d’abord complètement
fondée sur la supercherie ou sur la naïveté, sur la fraude ou sur l’illusion des sens, sur la
bonne foi ou sur le parti pris, sont en très grand nombre authentiques et certains ; quant au
petit nombre au sujet duquel je n’ai pas acquis de certitude, ils n’infirment aucunement
l’existence d’une catégorie extraordinaire ou préternormale de faits, dépendant d’organismes
spéciaux doués de la faculté d’extérioriser ses images et ses volitions.
Pio Foa – Maintenant que nous nous sommes persuadés que les phénomènes sont
authentiques, nous éprouvons aussi le devoir de le dire publiquement et de proclamer que les
rares pionniers de cette branche de la biologie, destinée à devenir l’une des plus importantes,
virent et observèrent généralement avec exactitude.
Et maintenant, étant donné ces conclusions des seuls savants modernes qui aient étudié
sérieusement les faits, on peut se demander pourquoi il y a des incrédules ? Pourquoi certaines
personnes qui croient à la télégraphie sans fil, à l’air liquide et à d’autres phénomènes qu’elles
n’ont jamais vus, dont elles n’ont pas la moindre preuve, et qu’elles admettent seulement
parce qu’elles en ont entendu parler refusent-elles d’admettre un autre phénomène qui a
résisté à soixante années de polémiques, qui a été soumis à tous les contrôles, à tous les
examens scientifiques ?
Eh bien, c’est la question que s’est posée le savant neurologiste de l’Université de Gênes, M.
Morselli.
Après avoir rappelé son incrédulité, il affirme de nouveau :
Aujourd’hui, muni d’une expérience peut-être suffisante, après avoir longuement et mûrement
réfléchi sur ce que j’ai vu et touché du doigt, après avoir étudié sans relâche pendant des
années la question de la médiumnité, j’ai changé d’opinion.
Puis, sentant le besoin d’expliquer l’inexplicable attitude des incrédules, le savant professeur
s’exprime ainsi (Annales des Sciences psychiques, avril 1907) : Le public qui lit des comptes rendus des séances ne peut pas toujours se faire une idée exacte et complète des conditions
dans lesquelles sont perçus les phénomènes. Chaque phénomène demanderait des
renseignements si détaillés sur tous les éléments du fait, sur la position et sur les gestes du
médium, sur la chaîne et sur l’état psychique des assistants, sur le contrôle, le développement,
la durée et l’intensité des manifestations, sur les circonstances préparatoires et celles
consécutives, etc.… etc.… que la description en deviendrait absolument illisible ou tout au
moins impossible à saisir moyennant une représentation mentale synthétique…
Il s’ensuit que le public se défie des comptes rendus de sceptiques, à chaque récit de
phénomènes, renouvelle les vieilles et éternelles questions provoquées par le doute. Tout
fournit une raison pour ne pas croire, quand on s’obstine à être sceptique, ou à le paraître : le
contrôle des mains ? La situation des pieds ? L’attitude de la tête ? La distance de l’objet,
l’attention des deux surveillants de droite et de gauche ? Les convulsions du médium ? Les
émotions des assistants ? Le degré de lumière ?... Ah ! C’est surtout cette dernière objection
qui arrête ceux qui doutent, on les entend à chaque moment revenir à l’idée fixe de
l’obscurité, comme si les séances se produisaient, toutes et toujours, dans l’obscurité et
comme si les personnes qui étudient ces faits, et ont même acquis désormais à cela une longue
habitude, étaient incapables de s’orienter avec leur sens et leurs centres perceptifs, seulement
à cause du manque de lumière.
On a beau répondre d’une manière plus que satisfaisante à ces objections ; les incrédules ne
cessent pas de les répéter comme s’ils étaient les seuls en état de porter un jugement sur ce
qu’ils n’ont jamais vu.
Bref, sur le fait qui nous occupe spécialement, voici le témoignage de Morselli :
Les soulèvements autonomes de la table constituent le phénomène que l’on préfère
photographier ; nous avons vu, en pleine lumière, un soulèvement du meuble jusqu’à la
hauteur de nos têtes pendant que nous étions debout au milieu d’une chambre. Nous avons
aussi assisté à de vrais menuets de la table, et en plein éclairage du gaz, alors que le médium
était enfermé dans le cabinet.
Enfin, il importe aussi de citer la conclusion du Dr Pio Fioa, qui est professeur d’anatomie à
l’Université de Turin, conclusion qui nous est infiniment précieuse :
On doit conclure de ces faits que le système nerveux du médium est en rapport avec des voies
qui, de l’extérieur, arrivent jusqu’à lui et qui, en partant de son système nerveux, vont à
l’extérieur ; des voies sensitives et motrices, non anatomiques, différentes de celles connues et
qui se prolongent hors de l’organisme jusqu’à une certaine distance, comme des rayons d’une
forme d’énergie qui n’est pas encore connue.
Il faut insister sur ces contrôles savants, sur ces témoignages sans cesse renouvelés et sur ces
commencements de théories scientifiques, parce que ce sont des choses dont les journaux ne
parlent jamais. Des exploiteurs, ou des pauvres d’esprit, sont présentés par ces journaux,
comme l’essence et le fondement du mouvement spirite, alors que cela n’a rien de commun
avec lui ; de sorte que le public ignore toujours la base sérieuse du monument qui est en train
de s’élever, et même, il n’est pas rare d’entendre dire : « Mais puisque les journaux nous
montrent que tout n’est que fraude et charlatanisme, pourquoi ne charge-t-on pas les savants
d’élucider la question ? Il faudrait en finir ».
Mais lorsqu’en 1854 le comte A. de Gasparin accumulait expériences sur expériences, c’était
déjà pour en finir.
Lorsque Robert Hare construisait les premiers appareils de contrôle pour établir la certitude
sur une base objective, c’est déjà pour en finir.
Lorsque, en 1869, la Société Dialectique de Londres institua une commission d’examen,
c’était encore pour en finir.

Lorsque, plus tard encore, on prétendit que Sir William Crookes était la seule autorité capable
de se prononcer et qu’on déclara se soumettre d’avance aux expériences basées sur des
appareils enregistreurs et qui devraient être définitives, c’était encore pour en finir.
Lorsque M. de Rochas ajouta à toutes ces preuves une nouvelle base objective, en publiant les
photographies de son ouvrage sur l’Extériorisation de la Motricité, c’était encore pour en
finir.
Lorsque César Lombroso, en 1891, accepta un défi célèbre et consentit à examiner Eusapia,
c’était toujours pour en finir.
Et lorsque des journalistes, qui ne connaissent pas le premier mot de la question, viennent
nous dire que nos affirmations ne reposent sur aucune base objective, eh bien ce serait à eux
d’en finir. Qu’ils nous disent alors ce que c’est qu’une base objective, ce que c’est qu’une
preuve et pourquoi nos preuves ne sont pas des preuves.
Il y a quelques années encore, on voulut en finir. Il y avait à Paris, rue de Condé, un Institut
Général Psychologique, dont les débuts ne furent pas précisément bienveillants pour nos
phénomènes, et dont la méthode, entachée de parti pris et de dogmatisme, réussit même à
décourager quelques psychistes éminents qui durent se retirer de son sein. Ce fut cette société
qui résolut d’en finir.
Elle imagina que les précédents expérimentateurs avaient pu être victimes d’hallucinations
collectives, que nos sens pouvant nous tromper, leur témoignage ne pouvait avoir aucune
valeur objective. L’Institut, donc, déclara que si, au témoignage des sens, correspondaient les
résultats dûment enregistrés d’appareils automatiques construits à cet effet, on aurait écarté,
cette fois, toute possibilité d’erreur.
Ainsi fut fait au cours d’une longue série d’expériences, réparties entre trois années, sous la
direction des noms bien connus de MM. Curie, d’Arsonval, Bergson, Branly, Ed. Perrier,
Boutroux, etc.… Ces expériences devaient donner des résultats dont il ne serait plus permis de
douter.
Bien entendu qu’aucun doute n’aurait subsisté si les résultats avaient été négatifs ; mais
comme les résultats furent absolument positifs, le doute subsiste encore aujourd’hui, car le
président se contenta de déclarer qu’il avait été impossible de découvrir les moyens du
médium.
Pendant que tous les sens concouraient à rendre témoignage du phénomène et à la contrôler,
les résultats étaient enregistrés par des appareils ingénieux et compliqués, sous la direction
d’opérateurs qui ne participaient pas aux séances.
Dans le même temps que le sujet était contrôlé, les appareils automatiques, dans une pièce
voisine, inscrivaient graphiquement le nombre et l’amplitude des mouvements ; ils
indiquaient les soulèvements de la table, si elle se détachait complètement du sol, ou si elle
soulevait seulement un, deux, ou trois de ses pieds. Des lévitations complètes des quatre pieds
étaient enregistrées durant trente à soixante secondes, ou même plus, pendant que l’attention
des spectateurs, ainsi soulagée du soin d’observer le phénomène, n’était occupée qu’à
contrôler, qui les pieds, qui les mains, d’autres les genoux ou la tête du médium.
Mais il vaut mieux donner quelques extraits du rapport de l’Institut Général.
Extrait du : Bulletin de l’Institut Général Psychologique, p. 436.
Eusapia demande à Mme la comtesse de Grammont, qui est en dehors de la chaîne, de
s’asseoir sur la table.
Elle s’assied sur le petit côté de la table opposé à celui d’Eusapia. Dans ces conditions les
pieds trois et quatre (les plus éloignés du médium) sont soulevés, et lorsque la table retombe
un pied se brise (Contrôleurs : à gauche, M. Youriévitch ; à droite, M. Curie).
Soulèvement complet de la table. – Les volets des deux fenêtres de la salle d’expérience sont
ouverts. (Contrôleurs : à gauche, M. Youriévitch ; à droite, M. d’Arsonval).
Eusapia demande si M. Bergson (qui est en dehors de la chaîne) voit ses deux genoux.

M. Bergson. – Très bien.
La table se soulève des quatre pieds brusquement.
M. Youriévitch. – Je suis sûr de n’avoir pas lâché la main.
M. d’Arsonval. – Moi aussi.
Autre cas : Tout le monde est debout. Sur la demande d’Eusapia, M. Courtier lui tient les
deux jambes ; la table est soulevée des quatre pieds à environ cinquante centimètres du
parquet.
M. Debierne. – Sa main était sur la table.
M. Courtier. – Je tenais ses deux jambes.
La table est une deuxième fois soulevée dans les mêmes conditions.
Citons encore un dernier exemple où les conditions d’évidence paraissent absolues : p. 472.
Le guéridon (placé à la gauche d’Eusapia à cinquante centimètres de sa chaise) est
complètement soulevé alors que les pieds d’Eusapia sont attachés aux pieds de sa chaise par
des lacets et que ses poignets sont attachés aux poignets des contrôleurs.
Arrivé dans son ascension à la hauteur des épaules de M. Curie, il est retourné les pieds en
l’air, puis posé plateau contre plateau sur la table. Le mouvement n’a pas été rapide, mais
comme attentivement guidé. Contrôleurs : à gauche, M. Curie ; à droite : M. Youriévitch.
Ni M. Curie, ni M. Feilding, ni M. Youriévitch, ni M. Courtier, sous les yeux desquels le fait
s’est produit dans une lumière suffisante pour en analyser les phases, n’ont constaté à ce
moment de mouvement suspect du sujet qui était demeuré ainsi qu’il a été indiqué pieds et
poings liés.
Nous avons pensé que des faits aussi simples, aussi nets, observés en pleine lumière, soumis à
un contrôle absolu, et affirmés sans restriction par des autorités savantes, ne pouvaient être
niés que par des personnes atteintes d’anémie cérébrale. C’est aussi le jugement du Dr
Flournoy, éminent psychologue, encore hostile à nos théories, mais savant consciencieux, il
s’incline devant les faits et conclut : « Le rapport de l’Institut Général Psychologique est
écrasant… Je pense que ce rapport constitue un témoignage éclatant et décisif pour autant
qu’il peut y avoir quelque chose de décisif dans la science ».
Et le lecteur conclura de même, nous l’espérons.

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