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Allan Kardec définit le Spiritisme comme une doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits, possédant des lois morales et reposant sur une échelle spirite. Ce courant de pensée estime que les médiums peuvent communiquer avec les défunts, par l'utilisation d'une énergie spirituelle appelée périsprit. Fondé sur la croyance en Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l'au-delà, le Spiritisme regroupe plusieurs millions d'adeptes à travers le monde. CHARTE - INFORMATIONS UTILES ET TRÈS IMPORTANT, Bien chers lecteurs, je conseille à toutes et à tous de bien lire la description du Spiritisme. Je vous rappelle que le Spiritisme n'a rien à voir avec la pratique médiumnique généralement répandue et utilisée à des fins matérielles, lucratives ou similaires. En conclusion, je vous déconseille d'adhérer à toute publicité à titre commercial (cabinets de voyance, etc.) La médiumnité est un don gratuit et non pas un marche-pied, donner gratuitement ce que Dieu a donné gratuitement. Bien à vous. Conseils d’un cercle Spirite : « Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause. De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite. Régulièrement, nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques, déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage. Ainsi donc, Chers Correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite, vous y verrez plus clair. » Allan Kardec entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du livre des Esprits. Liens sources Centre Spirite : https://www.cslak.fr http://kardec.fr/index.php?lng=fr https://www.usff.fr https://www.cesakparis.fr


SPIRITE ET CHRÉTIEN - AUTRE COMMUNICATION

Publié par Un spirite sur 12 Janvier 2024, 10:39am

Catégories : #ANDRÉ LUIZ, #Allan Kardec, #Ange gardien, #CHICO XAVIER, #Centre Spirite, #Croyance, #DIVALDO FRANCO, #Doctrine Spirite, #Gabriel Delanne, #Johannes Greber, #LÉON DENIS, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme, #VICTOR HUGO

. – Dem. – Voudriez-vous me parler de Jésus et de ce qu'un Esprit a appelé sa mission ? Rép. – Oui. Dem. – Voulez-vous que je vous interroge et que je vous pose des questions ? Rép. – Je préfère vous parler de Jésus, de moi-même et sans interrogations de votre part. Je serai moins préoccupé de vos pensées, moins gêné pour vous faire comprendre Jésus et sa mission. Je vous prie d'abord d'être bien convaincu que Jésus n'est qu'un Esprit, l'un des Esprits les plus élevés sans doute, car il était, même à l'état d'incarnation, l'un des plus rapprochés de Dieu. Oui, Jésus a été un envoyé céleste. Il avait sollicité et obtenu la mission d'apporter aux Esprits incarnés dans votre monde, la loi de progrès qui les a faits ce qu'ils sont, qui les fera ce qu'ils seront plus tard, lorsque sa doctrine aura été dégagée par l’enseignement spirite de toutes les erreurs que l’homme y a ajoutées. Jésus a dons été un Prophète , le Prophète par excellence, 115puisqu'il a été le seul qui, pendant son incarnation, ait été en communication avec Dieu, – Sa mission est donc divine, puisqu'il a été le délégué de Dieu ; sa doctrine est également divine, en ce sens qu'elle est une émanation de la loi que Dieu a imposée à l’universalité des mondes. – Elle n'est pas plus de lui que ce que vous écrivez en ce moment n'est de vous. Il a été l'interprète de Dieu, le Médium entre Dieu et les hommes, leur transmettant les enseignements de celui qu'il appelait son Père et dont il se disait le Fils ; et il le disait avec raison, car il en est le Fils spirite, comme vous êtes le Frère spirite de nous tous. Jésus a été chargé d'appeler l'humanité à l’amour de Dieu et à l'amour des créatures de Dieu entre elles. Il a prêché cette doctrine, les hommes l'ont travestie, mais Dieu permet qu'ils soient ramenés à la vérité par l’enseignement des Esprits, auxquels est confié le soin de replacer l'humanité dans la voie qui a été tracée par son envoyé. – Ses préceptes sont consignés dans les Evangiles, non point dans les termes où ils ont été formulés, mais dans des termes approchants. Vous pouvez donc considérer les Evangiles comme retraçant par à peu près l'enseignement de Jésus. La loi des humanités est inscrite dans ce livre, mais rien que dans ce livre. En dehors de lui, vous courez à l'erreur . 116Que ne m'est-il permis de vous faire comprendre l'histoire du premier siècle qui a suivi la mort de Jésus, de vous expliquer comment sa doctrine a été successivement métamorphosée en la doctrine qui vous est présentée comme la sienne Mais vous ne pouvez pas plus tout recevoir que moi, je ne puis tout vous dire. Bornez-vous à entendre ce qu'il m'est possible de vous faire connaître. Pendant les premiers temps qui suivirent la mort de Jésus, tous ceux qui avaient accepté sa doctrine croyaient à un enseignement divin, distribué par Jésus-Homme, et non par Jésus-Dieu. – Il y avait sur ce point unanimité de croyance, car aucune divergence ne s'était encore manifestée parmi les Chrétiens. Il ne pouvait en être autrement, puisque la doctrine de Jésus était prêchée par ceux-là mêmes qui avaient été ses compagnons, qui avaient recueilli ses paroles et vu toutes ses actions. – L'idée de Jésus-Dieu ne prit naissance qu'après la ruine de Jérusalem et les convulsions politiques qui entraînèrent la dispersion du peuple juif. Au milieu des événements dont la Judée fut alors le théâtre, des préoccupations de salut public dominant toutes les autres, la tradition se perdit. Puis, lorsque le calme fut revenu, les populations qui avaient fui, celles-ci du côté de l'Egypte, celles-là du côté de la Perse et des Indes, reprirent le chemin de leur patrie, mais elles rapportèrent avec elles le germe des idées qu'elles avaient puisées chez les peuples au milieu desquels elles avaient vécu pendant un certain nombre d'années, et, de cet amalgame de croyances, sortit, grâce aux discussions d'écoles qui passionnaient alors tout l'Orient, la divinité de Jésus, et plus tard la Trinité. Deux motifs contribuèrent à faire accepter cette idée par un grand nombre : elle flattait l'orgueil humain en lui faisant supposer qu'un Dieu n'avait pas dédaigné de se faire homme ; elle facilitait aux chefs des Églises l'exercice de leur pouvoir souvent mis en discussion, puisqu'ils pouvaient, dès lors, commander au nom de la Divinité. – Ajoutons enfin que, dès le principe, la loi des miracles fut mal comprise. On leur attribua une cause surnaturelle. De la croyance à une cause surnaturelle des miracles à la divinité de celui qui les avait opérés, ou au nom duquel les chrétiens produisaient les phénomènes, il n'y avait qu'un pas, que l'orgueil humain, conduit par des passions intéressées, ne tarda pas à franchir... LAMENJINSKI (30 octobre 1863). 

AUTRE COMMUNICATION (Extrait.) 185. – … Lorsque Jésus a demandé à Dieu d'être incarné, il n'avait pas de faute à réparer, il n'avait rien à expier, il était déjà l'un des Esprits les plus élevés de la hiérarchie des Esprits purifiés. C'est lui, mon fils, qui, par amour pour ses frères incarnés, a sollicité comme une faveur d'aller leur enseigner la voie qu'ils devaient suivre pour arriver à la réparation, but de l'incarnation. Voilà le sacrifice que Jésus a fait à votre humanité. Il est venu, lui, heureux d'un bonheur presque infini, et dans le but de secourir ses frères, s'incarner lui-même, se faire petit avec eux, souffrir leurs douleurs, subir la mort, et quelle mort ! Je ne sais quel nom donner à un pareil témoignage de charité : il est plus que sublime, il est presque divin. MON PÈRE (14 janvier 1864). AUTRE COMMUNICATION (Extrait.) 186. – .... Jésus, comme tous les Esprits, a été créé dans cet état d'enfance spirite que quelques-uns de nous t'ont dépeint. Comme eux, il n'a reçu que les notions accordées par Dieu à chaque Esprit, au moment de sa création. Dieu n'a donc fait aucune faveur à Jésus, et si Jésus a progressé plus parfaitement, il en a seul le mérite. Jésus est ainsi parvenu, sans avoir jamais encouru d'incarnation, au rang des Esprits purifiés. Tu t'étonnes, et cependant il y en a un grand nombre dans ce cas. C'est alors que, voyant, du sein du bonheur qu'il avait conquis, l'égarement dans lequel les Esprits incarnés dans votre monde égaient plongés, il leur a donné un témoignage sublime de son amour en demandant à Dieu d'être envoyé à l'humanité terrestre pour lui faire connaître les vérités qui doivent la rapprocher de Dieu. Ce n'est donc pas Dieu qui a imposé cette mission à Jésus, c'est Jésus qui l'a sollicitée, qui, jouissant d'un bonheur dont l'intelligence humaine ne peut avoir la compréhension, y a renoncé pour souffrir toutes les douleurs et montrer à l'incarné jusqu'où peut aller la perfection de la charité. – Tu peux admirer sans doute ce sacrifice incomparable ; mais quelle ne serait pas ton admiration, si seulement tu pouvais concevoir l'idée du bonheur dont jouissait Jésus. Les douleurs qu'il a endurées pendant son passage sur votre terre ne sont rien, rien, entends-le bien, en comparaison du sacrifice qu'il faisait de son bonheur comme Esprit. Si la pensée humaine pouvait s'élever jusqu'à comprendre la grandeur du sacrifice que s'imposait Jésus, l'humanité, se prosternerait aux pieds de celui qui a été capable de s'y soumettre pour elle. Dans quel but Jésus est-il venu au milieu de vous ? Uniquement pour vous dire : « Mes Frères, Dieu est un ; Dieu est une intelligence ; – Dieu est bon ; – Aimez-le ! – Mes Frères, aimez-vous les uns les autres, comme Dieu vous aime tous. – Non seulement ne faites pas à un autre ce que vous ne voudriez pas vous voir fait à vous-mêmes, car l'observance de ce principe ne vous mériterait aucune récompense, puisqu'elle ne constituerait à votre avoir que l'abstention d'une mauvaise action. – Allez plus loin, soyez plus parfaits, afin que la réparation ou le progrès soient plus rapides : faites aux autres ce que vous voudriez vous voir fait à vous-mêmes. Tout l'enseignement de Jésus est dans ces quelques mots ; tout, absolument tout. Juge maintenant de ce que l'homme a fait de cette doctrine et comprends de quelle importance il est, pour votre humanité, de voir enfin la lumière luire à ses regards. – Crois-tu que si la doctrine de Jésus eût toujours été interprétée comme nous le faisons actuellement, l'humanité fût descendue au doute qui l'envahit ? Non, sois-en sûr, l'enseignement de Jésus aurait modifié le monde ; le monde, depuis bien des siècles, serait devenu ce qu'il sera bientôt, lorsque la lumière aura jailli, lorsque les Esprits auront détruit l'erreur. Dem. – Mais comment comprendre que l'erreur ait envahi l'enseignement de Jésus, puisque Dieu l'avait permis, afin de faciliter le progrès de notre monde. Il y a là, ce me semble, une contradiction. Rép. – La révélation chrétienne s'est égarée parce qu'elle a été détournée de sa voie, et elle a été détournée de sa voie le jour où l'homme a osé proclamer la divinité de la créature. – Peux-tu concevoir une faute plus grande ? Jésus vient prêcher l'unité de Dieu, et peu d'années après sa mort, les successeurs de ses disciples le font Dieu ! Et une faute semblable n'aurait pas appelé un châtiment ! Et Dieu aurait maintenu à l'homme le bienfait de l'enseignement des Esprits supérieurs pour que l'homme répondît à ce bienfait par un outrage... Dem. – Il n'y avait pas outrage, puisqu'il n'y avait pas intention d'outrager. . Rép. – Il y avait outrage du moment où Jésus avait déclaré confirmer, en la perfectionnant dans son application, la loi du Sinaï, c'est-à-dire ces principes généraux qui sont la loi des humanités. Tu n'adoreras qu'un Dieu, avait dit Moïse ; Tu n'adoreras qu'un Dieu, avait répété Jésus, mais il avait ajouté : et tu l'aimeras. – Or, de tous les préceptes d'ordre divin, celui-là était le premier, car avant de rien devoir à ses semblables, l'Esprit doit à Dieu qui l'a tiré du néant. Dem. – Comment expliquer alors que Dieu n'ait pas immédiatement enlevé la Médiumnité à ceux qui se sont rendus coupables de ce que vous appelez un outrage ? Rép. – Je réponds à cela que Dieu ne frappe pas sa créature, parce qu'elle aura fait une faute. S'il en était ainsi, où en seriez-vous, tous tant que vous êtes ! – Non, Dieu n'a pas frappé les premiers chrétiens, pas plus qu'il n'enlève aux Médiums d'aujourd'hui, qui abusent de leur faculté et la profanent, le don de Médiumnité. Seulement, comme l'Esprit qui est autorisé à se communiquer à l'incarné est toujours en rapport avec le mérite de celui-ci, Dieu n'a plus permis aux Esprits supérieurs d'entrer en rapport avec les chrétiens. N'étant plus en rapport qu'avec des Esprits d'un ordre de moins en moins élevé, l'homme n'a plus bénéficié d'une assistance aussi efficace. C'est ainsi que, non par punition précisément, mais par retrait d'un appui qui n'était plus mérité, l'homme est retombé par sa faute dans toutes les erreurs qui viennent aujourd'hui se briser devant la révélation qui lui est rendue, et dont, grâce au progrès accompli, il saura faire un meilleur usage. Rappelle-toi ce qui t'a été dit sous différentes formes : Dieu ne fait aucune faveur. Il n'en faisait, pas plus aux premiers chrétiens qu'il n'en fait actuellement aux chrétiens Spirites. Aux uns comme aux autres, il a accordé, comme à tout incarné, des Esprits pour les guider, pour les aider ; mais l'élévation de l'Esprit gardien a toujours été en corrélation avec le degré d'avancement de l'Esprit incarné... Dieu aurait pu arrêter l'erreur, dis-tu ? (Cette pensée avait traversé mon Esprit.) Nullement, car il ne l'aurait pu qu'autant qu'il aurait privé l'homme de son libre arbitre, et alors, où donc eût été la justice de la récompense et l'efficacité de la réparation. Dem. – Mais les Esprits qui ont été incarnés dans ce monde, postérieurement au retrait de la révélation des Esprits supérieurs, ont subi les conséquences d'une faute qu'ils n'avaient pas commise ? Rép. – En aucune façon, seulement les Esprits qui auraient été incarnés sur la Terre, si l'homme en avait fait un monde d'avancement, ont été incarnés dans d'autres mondes.

Dem. – Pourquoi l'enseignement spirite, sous la forme de phénomènes, n'a-t-il été rendu que si tard à notre monde ? Rép. – Pourquoi ! Mais regarde donc ce qu'était votre humanité, il y a à peine un siècle, c'est-à-dire hier, et ce qu'elle est aujourd'hui. Ne la juge pas par quelques rares sommités, par quelques-uns de ces Esprits supérieurs que Dieu, de temps à autre, a incarnés dans votre monde ; vois-la dans son ensemble et examine si, depuis un siècle, elle n'a pas réalisé d'immenses progrès comparativement à ce qu'elle était auparavant. L'enseignement des Esprits, sous la forme actuelle, vient à son jour, à son heure, au moment précis où l'homme a mérité qu'il lui fût rendu. – Il n'a pas été rendu plus tôt, parce que, plus tôt, c'eût été une faveur ; il vient maintenant parce que votre monde a atteint le niveau qui permet à la justice de Dieu de vous faciliter de nouveaux progrès. Dem. – Plusieurs Esprits, en parlant de Jésus, m'ont dit que pendant son incarnation, il avait été le Médium de Dieu. Que pensez-vous de cette expression ? Rép. – Je n'en connais pas qui puisse mieux te faire comprendre la situation de Jésus pendant son incarnation sur la Terre. I1 a été le Médium de Dieu, oui, car il a agi sous l'inspiration de Dieu lui-même. I1 a été le seul Esprit incarné qui, pendant son incarnation, ait été en communication, non pas seulement avec les Esprits, mais avec Dieu. L'ESPRIT DE CHARITÉ (15 mars 1867).

187. – A première vue, que ressort-il de ces différentes communications ? 1° Qu'à toutes les époques de l'humanité Dieu a permis l'incarnation dans notre monde, et évidemment dans les autres, d'Esprits supérieurs ; – que ces Esprits ont eu pour mission de porter à leurs Frères la lumière qui doit les guider vers le progrès ; 2° Que Jésus a été, en ce qui concerne la Terre, le plus élevé de ces Esprits ; 3° Que quel que fût le degré d'élévation auquel il était parvenu dès avant son incarnation, il a été créé à l'état d'enfance spirite et soumis aux mêmes lois que tous les autres Esprits ; – qu'il a progressé plus rapidement qu'eux ; – que, n'ayant jamais contrevenu à la loi de Dieu, il n'a jamais eu besoin d'être incarné dans un monde quelconque ; 4° Que c'est Jésus qui, parvenu au degré de la purification, a sollicité de Dieu, par amour pour ses frères incarnés, d'être incarné lui-même dans le monde qui, au moment de sa venue, était encore placé à l'un des derniers degrés de l'échelle des incarnations, et cela pour aller porter à l'humanité terrestre la loi de charité qui devait avancer son progrès ; 5° Que Jésus, pur Esprit, n'a pas cessé sous son enveloppe corporelle d'être pur Esprit ; – qu’étant pur Esprit, dès avant son incarnation, et, par conséquent, en communication avec Dieu, il a dû, pendant son incarnation volontaire, continuer à être en communication avec les Esprits ; qu'ainsi s'expliquent ces mots : Jésus a été le Médium de Dieu. 6° Que Jésus n'a été considéré comme Dieu que par suite d'une fausse interprétation des mots : Fils de Dieu ; du caractère surnaturel attribué aux signes qu'il avait opérés, et cela après la mort des Apôtres, par conséquent bien après le retour dans leur patrie des chrétiens-hébraïsants qui, postérieurement à la ruine de Jérusalem et à la dispersion du peuple juif, avaient cherché un refuge du côté de l'Egypte, de la Perse et des Indes. 

188. – Maintenant reportons-nous aux Livres canoniques, et voyons s'ils vont être d'accord avec l'enseignement des Esprits. Tout d'abord, qui ne serait frappé de deux mots que nous rencontrons dans la 1re Epître à Timothée (chap. II) : 5. – Il y a, dit saint Paul, un seul Dieu et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes : 117 l'homme Jésus-Christ. Les deux mots qui doivent être signalés à l'attention, sont la qualité d'homme attribuée incontestablement à Jésus et l'expression de médiateur. Médiateur !... Mais ce mot est la reproduction matérielle de notre mot Médium, et, de plus, comme on va le voir, il en est la traduction littérale. Quelle est, en effet, l'expression que saint Jérôme avait à rendre ? Celle de μεσἱτηϛ (mesitês), et il s'est servi pour cela du mot Mediator, que les traducteurs français ont rendu à leur tour par celui de médiateur, donnant à cette expression le sens de Conciliateur. Ouvrons maintenant le Dictionnaire au mot μεσἱτηϛ. Qu'y lisons-nous : « μεσἱτηϛ, médiateur, arbitre, intermédiaire, interprète. » – Or, qu'est-ce qu'un Médium ? Un intermédiaire, un interprète, et ainsi est confirmée cette qualification de Médium de Dieu donnée à Jésus par les Esprits. Mais une preuve unique ne nous suffit pas. Cherchons-en la corroboration dans les Livres canoniques, et nous allons la trouver, sinon dans les termes, comme dans l'Epître à Timothée ou dans l'Epître aux Hébreux, mais dans les faits. 189. – Rappelons tout d'abord les paroles que saint Jean met dans la bouche de Jésus (ch. XII).

49. – Je n'ai point parlé DE MOI-MÊME, mais celui qui m'a envoyé, le Père, m'a lui-même prescrit ce que je dirai et de quoi je parlerai. 50. – Et je sais que son commandement est la vie éternelle ; c'est pourquoi les choses que je dis, je les dis comme mon Père me les a dites. N'est-ce point-là le rôle du Médium ? Passons au chap. XIV. 10. – Ne croyez-vous pas que je suis en le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne vous les dis pas DE MOI-MÊME. Quant au Père qui demeure en moi, c'est LUI qui fait les oeuvres . 118Poursuivons. Même chapitre. 24. – Celui qui ne m'aime pas ne conserve pas mes paroles, et les paroles que vous entendez ne  sont pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé, du Père. N'est-ce point encore là et toujours le rôle du Médium ? Autrement, si Jésus eût été Dieu, comment admettre qu'il eût été réduit à transmettre les paroles d'une autre personne, de cette Divinité dont il fait partie, et dont il aurait été l'égal ? Ecoutons encore (ch. XVII). 7. – Et maintenant ils ont compris que toutes les choses que tu m'as données (à dire) viennent de toi. 8. – Car les paroles que tu m'as données (à dire), je les leur ai transmises et ils les ont reçues et ils ont connu que je me suis éloigné de toi et ils ont cru que tu m'as envoyé en mission 119 (ἁπἐστειλαϛ). Il nous serait facile de faire appel à un plus grand nombre de versets, mais arriveraient-ils à démontrer plus clairement que des textes de l'Evangile d'où l'on a voulu induire plus spécialement la Divinité de Jésus, il résulte : Que Jésus n’ait pas parlé de lui-même et que c'est Dieu qui lui a inspiré ce qu'il a dit ; Que les choses que Jésus a dites, il les a dites comme le Père les lui avait transmises ; Que c'est par Dieu que se sont opérées les oeuvres (les miracles) ; Que les enseignements de Jésus ne soient pas de Jésus, mais du Père qui l'a envoyé. Ce qui revient à dire que Jésus a été le Médium de Dieu, un inspiré par Dieu, un missionnaire céleste. Tout cela, ainsi expliqué, la raison peut l'admettre, car elle n'y rencontre aucun mystère, mais l'application des lois de Dieu, et jusqu'à l'explication de ce que l'on a appelé les miracles.

§ 3. – Les miracles de Jésus 199. – Nous avons conservé le nom de Miracle à certains actes accomplis par Jésus ; mais nous entendons prouver que le Miracle, tel que l'entend l'Eglise, n'existe pas. Ceci posé, nous ne saurions nous étonner que dans ces temps d'ignorance de toutes les choses physiques où vivait Jésus, les premiers chrétiens aient attribué à certains phénomènes qu'il accomplissait une raison surnaturelle, et nous nous en étonnons d'autant moins que nous voyons, de nos jours, un très grand nombre de personnes repousser sans examen le spiritisme, parce que, ne pouvant s'expliquer les signes sur lesquels il s'appuie, elles croient que les adeptes de cette doctrine ont la prétention d'être les intermédiaires de faits miraculeux. – Le spiritisme, au contraire, vient détruire le miracle, car il dit, avec saint Augustin : « Les prodiges (c'est par ce mot qu'il désigne les miracles, c'est-à-dire les phénomènes dus à l’intervention des Esprits) ne sont point contre nature, mais contre la connaissance que nous avons de leur cause . » 120 

Avant d'aborder l'examen des phénomènes qui, d'après les Evangiles, ont été accomplis par Jésus, et auxquels nous ne contredisons pas, rappelons que le mot que l'on a traduit en français par Miracle est dans le texte grec celui de σημεἱον (sêmeïon) et dans le texte latin celui de signum ; – que, ni l'un ni l'autre n'implique l'idée de surnaturel ; – que tous deux veulent dire : signe, argument, et, dans le cas présent, signe de mission. – Mais, pour être signe de mission, le miracle ainsi défini n'a pas besoin d'avoir une cause surnaturelle. Au moment où, néophyte encore, eu égard aux chose spirites, nous posions à un Esprit la question de savoir « si Jésus avait fait des miracles », nous avouons que nous donnions à ce mot le sens qui est en général admis. Or, voici la réponse que nous avons obtenue : « Je te demanderai d'abord ce que tu entends par Miracle. Jésus a-t-il fait des Miracles ? Non, si tu entends que le Miracle est une chose qui nécessite l'intervention de Dieu. – Mais si tu entends que Jésus a été l'agent de faits naturels dont la plupart sont impossibles pour votre humanité, oui, Jésus a fait des miracles. Il y a donc une distinction essentielle à établir : Jésus, esprit purifié, a fait, avec la permission de Dieu, des choses naturelles, mais impossibles à l'homme ; – il n'a pas fait un seul acte qui n'eût été possible qu'à Dieu. – Ainsi les guérisons qu'il a opérées sont des faits naturels dont la loi échappe à votre humanité, bien qu'elle puisse les produire dans une mesure très restreinte, et, par conséquent, il n'y a pas eu là un acte essentiellement divin. » L'ESPRIT DE CHARITÉ (avril 1864).

De cette réponse découle la confirmation de la définition du Prodige donnée par saint Augustin : « Les prodiges ne sont point contre nature, mais contre la connaissance que nous avons de leur cause. » Ces principes posés, étudions quelques-uns des signes rappelés par les Evangiles eux-mêmes, et nous allons trouver dans les textes la preuve de ce que nous avons dit, que Jésus a agi comme Médium. 191. – Une observation générale est d'abord à faire, c'est que Jésus opère tous ses signes par attouchement. Nous disons : tous, car le nombre de ceux à l'égard desquels les Evangélistes ont omis de noter cette particularité est tellement restreint que l'on peut avancer que s'ils n'en ont pas fait mention, c'est par simple oubli. Ecoutons d'abord saint Matthieu (ch. VIII). 3. – Et Jésus étendant la main le toucha (il s'agit d'un lépreux) en disant : Je le veux, sois purifié. Même chapitre : 15. – Et Jésus toucha sa main (il s'agit de la servante de Pierre) et la fièvre la quitta. Chapitre IX : 23. – Et quand Jésus fut arrivé à la demeure du chef, voyant les joueurs de flûte et la foule qui faisait du bruit. 24. – Il leur dit : retirez-vous, car cette jeune fille n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui. 25. – Et après qu'on eut fait sortir la foule, il entra, et il prit la main de la jeune fille, et la jeune fille se réveilla (ὴγἐρθη). Une seule remarque est à faire, c'est que, d'après l'Evangéliste, Jésus déclare que la jeune fille n'est pas morte ; d'où il suit qu'il ne s'agit probablement que d'un cas de léthargie. Même chapitre : 39. – Alors, il toucha leurs yeux (il s'agit d'aveugles) en disant : qu'il soit fait selon votre foi. Si nous passons au second Evangile, voici ce que nous lisons au chapitre VII. 32. – Et on lui amena un sourd-muet et on le priait de lui imposer les mains. 33. – Et Jésus l'ayant tiré à part hors de la foule lui plaça les doigts dans les oreilles, puis ayant craché (?) il lui toucha la langue. 34. – Puis, levant les yeux au ciel, il soupira et dit : Ephphêta, ce qui signifie : Ouvre-toi... De deux choses l’une : ou cette introduction des doigts dans les oreilles du sourd était un acte nécessaire, et alors il vient à l'appui de notre thèse, à savoir que Jésus agissait comme Médium et ainsi s'explique qu'il levât les yeux au ciel, demandant la puissance dont il avait besoin ; – ou cet acte n'était pas nécessaire, et alors il devient puéril et ridicule. Or, comme nous n'admettons rien de ridicule de la part de Jésus, nous concluons : l'acte était nécessaire. 192. – Nous ne saurions trop appeler l'attention sur les versets suivants du chap. VIII de Saint Marc :22. – Jésus vint à Bethsaïde et on lui mena un aveugle en le priant de le toucher. 23. – Et ayant pris l'aveugle par la main, il le conduisit en dehors du bourg, et après lui avoir craché (?) dans les yeux et lui avoir imposé les mains, IL LUI DEMANDA S'IL VOYAIT QUELQUE CHOSE. 24. – Et ayant levé les yeux, l'aveugle dit : Je vois des hommes qui sont comme des arbres et qui marchent. 25. – Alors Jésus IMPOSA UNE SECONDE FOIS LES MAINS sur les yeux de l'aveugle et celui-ci commença à voir, et il fut rétabli en tel état qu'il voyait clairement toute chose. Qu'on nous permette de nous arrêter un instant à ces quatre versets, qui sont un témoignage irréfragable et de la non-divinité de Jésus, et de son action comme Médium. Ainsi voici Jésus touchant une première fois les yeux de l'aveugle et il lui demande s'il voit. – S'il le lui demande, c'est qu'il l'ignore. Or, comprend-on Dieu ayant besoin de poser une question pour apprendre quelque chose ? Mais la guérison n'est pas complète ; Jésus, pour la déterminer, se trouve dans la nécessité d'imposer UNE SECONDE FOIS les mains sur les yeux de l'aveugle, et c'est alors seulement que l'aveugle commence à voir. Pourquoi donc cette seconde imposition des mains, si Jésus est Dieu ? Ne lui suffit-il donc pas pour guérir l'aveugle d'exprimer la volonté de sa guérison ? 193. – Sans nous étendre davantage sur les autres guérisons rapportées par saint Marc et qui s'opèrent par attouchement, arrivons à l'Evangile de saint Luc, de saint Luc le médecin, suivant la légende. Nous ne lui ferons que deux emprunts. Saint Luc rapporte que Jésus était suivi d'une foule considérable accourue de toute la Judée, non pas seulement pour entendre ses enseignements, mais encore pour être guérie de ses maladies, et l'Evangéliste ajoute (ch. VI) : 19. – Et la foule cherchait à le toucher, parce qu'il émanait de lui UNE FORCE (Δυναμιϛ, virtus) qui les guérissait tous. Appelez cette force un fluide ; donnez à ce fluide le nom de périsprit, et ce périsprit étant celui d'un Esprit purifié, vous aurez l'explication des signes accomplis par Jésus. Chapitre XIV. Il s'agit d'un hydropique. 3. – Et Jésus s'adressant aux Docteurs de la loi et aux Pharisiens leur dit : Est-il permis d'opérer des guérisons le jour du Sabbat ? 4. – Ceux-ci se turent. Alors Jésus ayant mis la main sur lui le guérit et le renvoya.

4. – Expulsion de Démons 194. – Nous consacrons un paragraphe spécial à cette question de l'expulsion des Démons qui va nous apporter une nouvelle preuve du danger des interprétations bâties sur des mots qui, pour être compris, ont besoin de l'être avec la connaissance des moeurs des populations. Nous avons dit que, dans la langue grecque, le mot Daïmôn signifiait : « Dieu, génie attaché à la personne d'un homme ou d'une ville, génie qui attire des prospérités ou des malheurs » ; que le mot Daïmôn sans qualificatif, avait plus spécialement le sens de Génie, en d'autres termes, d'un être placé en dehors de l'humanité ; que pour donner à ce génie la qualité de bon et de méchant, les Grecs ajoutaient au substantif l'adjectif bon (Agathos) ou mauvais (kakos). Nous avons ajouté que les Evangélistes trouvèrent plus simple de rendre par un seul mot les mots de bons démons et de mauvais démons, et qu'ils traduisirent, en général, les premiers par celui d'Anges, réservant pour les seconds celui de Démons. D'où il suit que, dans le langage des Evangélistes, expulsion de Démons est synonyme d'expulsion de génies, d'expulsion d'Esprits, et nous verrons par les textes que nous allons citer, qu'ils se servaient indifféremment dans ce sens des mots Daïmôn (démon) et Pneuma (Esprit). Disons, enfin, que pour bien comprendre ce que les Evangélistes entendaient par Expulsion des Démons ou d'Esprits, il faut se rappeler que les peuples d'origine sémitique (et nombre de Français sont sous ce rapport d'origine sémitique), attribuaient, comme ils attribuent encore de nos jours, les maladies à des génies, autrement dit, à des Esprits. Ainsi, actuellement encore, dans tout l'Orient, on croit qu'une source dont l'eau est malsaine est hantée par de méchants Génies, et c'est ainsi que l'on explique son insalubrité. Du temps de Jésus, on croyait évidemment chez les races immuables de l'Orient ce que l'on y croit encore. Par conséquent, tout malade, aux yeux des Juifs, était possédé d'un mauvais Esprit. D'où il suit, que lorsque les Evangélistes disent que, dans telle circonstance, Jésus chasse un démon, cela signifie qu'il guérit un malade. 195. – Or, le spiritisme explique comment diverses maladies, et plus spécialement celles qui sont comprises sous la dénomination de maladies des nerfs, peuvent être soulagées ou même guéries par attouchement. Non seulement il l'explique théoriquement, mais chaque jour il vient prouver cette vérité par l'expérience. En effet, du moment où notre être ne se compose pas seulement d'une âme et d'un corps, mais encore d'un périsprit, matière quintessenciée, les rapports normaux de ce périsprit avec le corps qu'il anime pouvant être troublés, il en résulte que ce n'est pas seulement le corps qui est à traiter, mais le périsprit dont il faut rétablir le fonctionnement par rapport au corps . 121Voici un appareil télégraphique qui ne marche plus régulièrement. Sans doute, la cause peut en être dans l'appareil lui-même, dont un rouage sera usé ou brisé ; mais la cause de ses irrégularités peut tenir également à ce que la pile ne dégagera plus ce courant qui, pour l'appareil, est ce que le périsprit est pour le corps. Rendez la vie à la pile en lui donnant l'aliment qui est nécessaire pour rétablir le courant et l'appareil marchera. Eh bien ! dans certaines maladies que la science consent à appeler nerveuses et que l'on appellerait plus exactement périspritiques, si par l'addition de l'effluve d'un périsprit étranger on parvient à rétablir les rapports réguliers du périsprit de la personne souffrante avec les nerfs qui en sont les conducteurs, il est certain que l'on doit arriver à produire la guérison ou le soulagement. C'est ce résultat que l'on obtient au moyen de ces passes improprement appelées Magnétiques, et qui ne sont autre chose que le dégagement d'un courant périspritique émanant d'une personne et passant dans une autre. 196. – Ces explications vont nous faire comprendre pourquoi Jésus, en opérant ses signes, était dans la nécessité de toucher les malades, et comment en vertu d'une loi naturelle, mais avec une puissance incomparable, il a pu réaliser les guérisons dont parle l'Évangile en les qualifiant d'Expulsion de démons, ou d'Esprits. Nous rencontrons ce premier verset dans saint Matthieu (chap. VIII). 

16. – Et le soir étant venu, on lui présenta un grand nombre qui avaient des démons, et il chassa les Esprits par sa parole et guérit ceux qui étaient malades. La relation entre la possession des démons et la maladie est nettement établie par ce verset : on amène à Jésus des individus qui avaient des démons, il chasse ces Esprits et guérit les malades. Passons à saint Marc (ch. IX). 16. – Maître, j'ai amené vers toi mon fils qui a un Esprit de mutisme, 17. – Qui, partout où il le rencontre, le frappe ; alors il écume, grince des dents et il devient sec… 12219. – Et on le lui apporta, et lorsqu'il l’eut vu, aussitôt l'Esprit le troubla, et ayant été jeté par terre, il se roulait. 20. – Et Jésus interrogea le Père et lui demanda depuis combien de temps cela arrivait à l'enfant. Celui-ci lui répondit : depuis son enfance... 24. – Et comme Jésus voyait la foule qui accourait, il menaça l'Esprit immonde et lui dit : Esprit sourd et muet, je te l'ordonne, sors de lui et n'y rentre plus. 25. – Et (l'Esprit) poussant un cri et le faisant beaucoup souffrir, sortit de l'enfant de telle sorte qu'il devint comme mort et que beaucoup disaient : il est mort. 26. – Mais Jésus lui tenant la main le redressa et il se leva. Nous sommes ici en présence d'un épileptique sourd et muet, d'un enfant qui, dans la pensée du narrateur, doit son mal à un Esprit immonde, à un Démon ; Jésus l'expulse, prend l'enfant par la main et le guérit. Nous suivons là le texte. Mais il est probable que ce que saint Marc, qui ne se rend pas compte du phénomène, appelle un ordre donné au Démon de sortir, n'est autre que l'imposition des mains par Jésus, imposition accompagnée de la volonté de guérir exprimée mentalement ou publiquement. Arrivons à saint Luc (ch. IV). 40. – Quand le soleil fut couché, tous ceux qui avaient des infirmes atteints de maladies diverses, les amenèrent à lui. Et Jésus imposant les mains SUR CHACUN D'EUX les guérit. 41. – De beaucoup (d'entre eux) les Démons sortaient, disant : tu es le fils de Dieu...

Nous ne nous arrêtons pas, bien entendu, à la sortie des Démons et à ce qu'ils pouvaient dire. Saint Luc, d'ailleurs, n'était pas présent pour l'entendre. Dans tous les cas, nous ne saurions voir dans ce cri : tu es le fils de Dieu, qu'un cri de reconnaissance du malade se sentant guéri, ou l'une de ces additions faites aux Evangiles pendant les deux premiers siècles, tout au moins. 197. – Mais nous relevons deux circonstances dans les versets cités plus haut : la première que, dans le verset 41, l'Evangile attribue, suivant l'opinion vulgaire, à des Démons, ce qu'il appelle dans le verset 40 des maladies ; la seconde, que Jésus se trouvant en présence d'individus atteints d'infirmités différentes imposait les mains SUR CHACUN D'EUX. La relation entre la maladie et la présence d'un Démon qui l'occasionne ressort matériellement du texte cité. – Elle va ressortir également des versets qui vont suivre et qui nous apporteront la preuve que les mots possession de Démons sont, dans les Evangiles, synonymes du mot maladie. Nous lisons dans saint Luc (ch. IX) : 1. – Jésus ayant convoqué les Douze Apôtres leur donna pouvoir et puissance sur tous les Démons ET de guérir les maladies. Au chapitre XIII, nous rencontrons un verset plus explicite encore :

11. – Et voici une femme qui avait UN ESPRIT DE MALADIE (ηνεῦμα ασθενἑιαϛ) depuis dix-huit ans. Elle était courbée et ne pouvait aucunement regarder en haut. 12. – Jésus l'ayant aperçue l'appela et lui dit : Femme, tu es délivrée de ton infirmité. 13. – Et il lui imposa les mains et aussitôt elle se redressa et glorifia Dieu. Elle avait un Esprit de maladie, déclare l'Evangéliste. Dans sa pensée, c'était donc un Esprit qui causait la maladie, un mauvais Esprit, évidemment, par conséquent un Démon que Jésus expulse par l'imposition des mains. Aujourd'hui on s'expliquerait autrement. On dirait, non pas que Jésus expulse le Démon, cause de la maladie qui affligeait la femme dont parle l'Evangéliste, mais qu'ayant imposé les mains sur elle, il la guérit. Au premier siècle, on n'était pas très fort en matière de connaissance de fluides (on ne l'est pas encore au XIXe), et saint Luc parlait avec les idées de l'époque. 198. – Ce point expliqué, reportons-nous aux versets suivants des trois synoptiques qui ont insisté plus particulièrement sur les expulsions et les possessions des Démons, et voyons s'il est possible de les comprendre autrement que dans le sens de maladies d'une part, et de guérisons de l'autre. SAINT MATTHIEU : IV, 24. – Et ils lui amenèrent tous ceux qui se portaient mal, qui étaient tourmentés de différentes maladies, qui avaient des Démons : les lunatiques , les paralytiques, 123et il les guérissait... XII, 22. – Alors on lui présenta un homme qui avait un Démon et qui était aveugle et muet, et il le guérit ... XV, 22. – Et une femme Chananéenne qui venait de ces contrées (Tyr et Sidon) se mit à crier, lui disant : Ayez pitié de moi, Seigneur fils de David ; ma fille est misérablement tourmentée par un Démon. Et nous voyons au verset 28 la guérison de cette fille. SAINT MAC, I, 32. – Mais le soir étant venu, et lorsque le soleil était déjà tombé, on lui apporta tous ceux qui se portaient mal et avaient des Démons... 39. – Et il allait prêchant dans leurs synagogues par toute la Galilée, chassant les Démons. 40. – Or, un lépreux vint à lui, le suppliant, et ayant fléchi le genou, il lui dit : Si tu le veux, tu peux me guérir. 41. – Et Jésus ayant eu pitié de lui étendit la main, et le touchant lui dit : Je le veux ; sois guéri... III, 14. – Et il en établit Douze pour être avec lui, et aussi pour les envoyer prêcher ; 15. – Et il leur donna le pouvoir de guérir les maladies et de chasser les Démons. SAINT Luc, VIII, 2. – Et il avait aussi avec lui quelques femmes qui avaient été GUERIES DES ESPRITS MALINS et de leurs maladies. XI, 14. – Et il (Jésus) chassait un démon et celui-ci était muet. Et lorsqu'il eut chassé le Démon, le muet parla...

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