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doctrinespiritenimes.over-blog.com

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Allan Kardec définit le Spiritisme comme une doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits, possédant des lois morales et reposant sur une échelle spirite. Ce courant de pensée estime que les médiums peuvent communiquer avec les défunts, par l'utilisation d'une énergie spirituelle appelée périsprit. Fondé sur la croyance en Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l'au-delà, le Spiritisme regroupe plusieurs millions d'adeptes à travers le monde. CHARTE - INFORMATIONS UTILES ET TRÈS IMPORTANT, Bien chers lecteurs, je conseille à toutes et à tous de bien lire la description du Spiritisme. Je vous rappelle que le Spiritisme n'a rien à voir avec la pratique médiumnique généralement répandue et utilisée à des fins matérielles, lucratives ou similaires. En conclusion, je vous déconseille d'adhérer à toute publicité à titre commercial (cabinets de voyance, etc.) La médiumnité est un don gratuit et non pas un marche-pied, donner gratuitement ce que Dieu a donné gratuitement. Bien à vous. Conseils d’un cercle Spirite : « Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause. De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite. Régulièrement, nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques, déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage. Ainsi donc, Chers Correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite, vous y verrez plus clair. » Allan Kardec entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du livre des Esprits. Liens sources Centre Spirite : https://www.cslak.fr http://kardec.fr/index.php?lng=fr https://www.usff.fr https://www.cesakparis.fr


Livre Mystérieux de l'au-delà, Johannes Greber, Le spiritisme à la lumière de la science du XXe siècle

Publié par Un spirite sur 16 Octobre 2023, 11:25am

Catégories : #ANDRÉ LUIZ, #Allan Kardec, #Ange gardien, #CHICO XAVIER, #Centre Spirite, #Croyance, #DIVALDO FRANCO, #Doctrine Spirite, #Gabriel Delanne, #Johannes Greber, #LÉON DENIS, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme, #VICTOR HUGO

Annexe 3

Le spiritisme à la lumière de la science du XXe siècle

Ce qui fut, cela sera, ce qui s'est fait se refera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil ! Qu'il y ait quelque chose dont on dise : « Tiens, voilà du nouveau ! », et bien cela existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. Qohélet 1 : 9 - 10 

Introduction Avant d’apprendre à connaître et d’être mis en contact avec le monde des Esprits, j’ignorais la possibilité d’une telle communication. Je n’avais lu ni livres ni revues traitant de ces questions. Même durant le temps où je reçus par les guides de l’au-delà les enseignements relatés dans le présent ouvrage, je n’entretenais aucune relation avec le milieu spirite. En tant que curé, je me concentrais exclusivement sur les vérités qui m’étaient révélées semaine après semaine par l’entremise des médiums. Ces révélations modifièrent radicalement ma façon de penser en matière de religion. Je me consacrais donc à l’étude de l’Ecriture Sainte. Je voulais me rendre compte si ces vérités nouvelles pour moi, qui renversait l’édifice religieux qui jusque-là avait été le mien, correspondaient au contenu de la Bible. L’Ecriture Sainte me servait de repère et de fondement. De plus, le monde des Esprits me rappelait constamment qu’il fallait comparer les doctrines qu’il exprimait avec celles de la Bible. Afin de montrer l’exemple, l’esprit qui se manifestait lors des assemblées du culte commentait chaque fois des passages de la Bible. Lorsqu’au bout d’un certain temps, les vérités révélées s’étaient ancrées en moi et devenaient des certitudes, je fus invité à me familiariser avec les phénomènes spirites d’aujourd’hui. Je pouvais désormais étudier et commenter ces phénomènes grâce à ma connaissance des lois qui me furent communiquées. Si je trouvais quelque chose que je ne comprenais pas, je n’avais qu’à poser des questions au cours de ces séances et l’éclaircissement souhaité m’était donné. 

Ma méthode de travail

Au début, je pris la résolution de n’examiner que les faits dont l’authenticité paraissait incontestable. Au début de 1928, je pris connaissance d’une revue scientifique éditée dans la plupart des pays avec la collaboration d’éminents professeurs, et traitant des phénomènes qui ne reposent pas sur les lois naturelles connues. Cette revue porte le titre de : Revue de parapsychologie (éditions Oswald Mutze, Leipzig). Le terme « parapsychologie » signifie l'étude des fonctions psychiques qui ne sont pas encore répertoriées et comprises. Mes études comparées portent sur les premières années de cette revue (1926 et 1927). Les événements qui y sont relatés ont l’avantage d’être exacts dans le sens que nul témoin ne peut douter de leur authenticité. Cette revue embrasse tous les phénomènes spirites et relate uniquement les faits avérés. Les avis des rédacteurs divergent grandement, non sur la réalité des faits, mais sur la manière de les interpréter. Comme la science actuelle refuse par principe d’envisager l’action du monde spirituel dans les phénomènes relatés, seuls quelques rares savants mentionnent timidement la possibilité d’une influence des Esprits. A la place de la réalité, on invente et avance des explications qui ne peuvent que paraître absurdes à quiconque réfléchit logiquement. Les médiums étant les sources de l’énergie fluidique qui produit les différents phénomènes, je réunis dans la description qui va suivre les phénomènes médiumniques contemporains présentés dans cette revue. J’emprunte les faits que je cite à cette revue, et je donnerai à la fin de chaque paragraphe l’exacte explication de ces phénomènes.

Le médium Franek Kluski à Varsovie

F.W. Pawlowski, professeur d’anatomie à l’université de Michigan, U.S.A., fait un compte rendu détaillé de son expérience avec le médium Kluski à Varsovie (Revue de parapsychologie, 1926, p. 5-22). Il écrit : « Les phénomènes que j’ai vu produits par Kluski étaient extraordinaires et dépassaient tout ce que j’avais lu et entendu à ce sujet. Les travaux préparatoires routiniers, au début de chaque séance avec le médium Kluski, consistaient à soumettre à un contrôle minutieux la salle des expériences et les objets qui s’y trouvaient. Portes et fenêtres étaient closes et cachetées, obturées par des bandelettes de papier huilé portant des signes conventionnels et une signature apposés par les participants. Sur demande et en cas d’absence de dames, le médium était nu et en position assise. Lorsque les participants avaient pris place autour de la table et formé une chaîne, le médium entrait instantanément en transe profonde. Les phénomènes commençaient alors à se dérouler presque aussitôt. Les participants formaient la chaîne en se tenant par le petit doigt, ce qui leur permettait de mouvoir l’autre partie de la main, par conséquent d’écrire, de palper, de tâter sans perdre le contact. Les séances avaient lieu, soit dans l’obscurité absolue, soit à la lumière d’une lampe rouge. Dans les deux cas, des plaques luminescentes étaient disposées sur la table. Ces plaques avaient la dimension d’un pied carré et étaient faites d’une mince lame de bois munie de poignées ressemblant à peu près à celles que nous trouvons fixées aux miroirs appelés psychés. D’un côté, elles étaient couvertes d’une substance luminescente. Souvent, les participants n’avaient pas besoin d’éteindre la lumière blanche dans la salle, car à l’instant où le médium entrait en transe, la lumière blanche s’éteignait d’elle-même et la lumière rouge s’allumait. Ceux qui assistent habituellement à ces séances disent que l’allumage et l’extinction de la lumière s’effectuent lentement et graduellement. »

Les manifestations médiumniques chez Kluski

« Je puis témoigner, grâce à mon expérience personnelle, à des informations de première main, et à des observateurs absolument dignes de foi, que le médium Kluski produisait les phénomènes suivants :

a) Sons ou coups frappés très caractéristiques ayant une propriété particulière.

Je les perçus souvent et notais de suite ce qui m’avait frappé personnellement sans être influencé par quiconque. J’entendais distinctement et, mieux, je sentais que ces coups ne se produisaient pas à la surface de la table ou du mur, mais bien à l’intérieur de la table ou du mur. Je m’attarde un instant ici, car je fis plusieurs tentatives pour imiter les coups de Kluski, mais je ne parvenais pas à obtenir la tonalité entendue et produite au cours des séances.

b) Flottement des corps

Je n’ai pas assisté en personne aux lévitations, mais je me suis souvent laissé dire qu’elles avaient lieu dans les réunions de Kluski. Non seulement la table fut soulevée et retournée, mais encore le médium lui-même et plusieurs assistants étaient élevés à plusieurs pieds en l’air, au dessus du sol.

c) Matérialisations de corps

Kluski s’était spécialisé en faisant apparaître des matérialisations parfois partielles, mais le plus souvent complètes, c’est à dire des fantômes. Ces matérialisations apparaissent subitement au dessus ou derrière le médium, ou encore dans le dos, ou entre les assistants placés à bonne distance du médium. Après quelques coups violents frappés dans la table ou au mur, des étoiles brillantes ou des étincelles apparaissent en virevoltant au-dessus de la table, ou en s’élevant vers le plafond. Les étincelles bleuâtres, de la taille d’une noisette, mais pouvant atteindre la douzaine, se déplacent de concert avec une certaine vélocité au-dessus de l’assistance, en tous sens, se formant par paires ou par essaims. Certaines disparaissent, d’autres descendent par paires jusqu’à proximité des assistants. Si elles se trouvaient à une distance d’environ seize pouces de ma personne, je voyais avec stupéfaction qu’une paire d’yeux humains me fixait. En peu de minutes, de cette paire d’yeux se formait une tête humaine, parfaitement constituée, éclairée par une main matérialisée, et dont la paume était brillante. La main se porta au dessus de la tête afin de projeter la lumière de tous côtés et la présenter aux spectateurs. Ce faisant, les yeux fixèrent les assistants sans sourciller, et le visage avait une expression aimable et souriante. Je vis un certain nombre de ces têtes (quelques fois deux en même temps) voler, tels des ballons, d’un assistant à l’autre. A la demande : « Viens donc vers moi », ces têtes volaient d’un point reculé de la pièce en ligne droite en direction du solliciteur, parfois au-dessus et à travers la table et avec la plus grande agilité, telle une étoile filante.

d) Fantômes invisibles, mais cependant perceptibles par d’autres manières

Des fantômes s’activaient sans être vu, leurs doigts vivants et doux me touchaient le visage, les mains et tout le corps. La sensation d’avoir été touché par une main humaine et vivante était infiniment nette. Les fantômes invisibles apportent, sur commande, des objets en provenance des différents coins de la salle de réunion. Ils ne commettent, en dépit de l’obscurité, jamais d’impair, ne se heurtent nulle part et ne touchent aucun participant, même en déposant de lourds objets, par exemple un buste en bronze pesant trente livres ou une cruche en fer, remplie de paraffine fondue, d’un poids d’environ douze kilos.

e) Spectres visibles à la lumière rouge

Ces fantômes se saisissaient la plupart du temps de la plaque luminescente, la partie foncée tournée vers les assistants, et s’éclairant eux-mêmes, ils allaient de l’un à l’autre, donnant ainsi l’occasion de se faire contempler de près. La lumière émanant de la plaque luminescente était d’une telle intensité que l’on pouvait apercevoir sur ces visages fantomatiques les pores et les papilles de la peau. Sur le nez d’un vieillard, je pouvais distinguer nettement le dessin des fines veines incurvées. De même, je pouvais apercevoir le genre de tissu dont étaient vêtus les fantômes. Je voyais ces fantômes si près de moi que je percevais leur souffle et ressentais leur haleine contre mon visage. Ce qu’il y avait de plus impressionnant et remarquable chez ces fantômes, lorsqu’ils s’approchaient de nous, c’était leurs yeux, leur visage et leur expression pleine de vie. A la demande de l’assemblée, la physionomie des visages se modifiait en fonction des sentiments exprimés, en général un sourire plein d’amabilité se lisait sur leurs lèvres.

f) Fantômes d’animaux

Les fantômes d’animaux étaient le plus souvent des écureuils, des chiens et des chats. Une autre fois on voyait apparaître un lion, un grand oiseau, un faucon ou une buse. Moi même j’ai pu observer les deux premières apparitions, et leur comportement était conforme à leur nature. L’écureuil sautillait très naturellement sur la table, le chien agitait sa queue et courait autour de nous, sautait sur les genoux des assistants et passait la langue sur leur figure. Bref, son comportement correspondait en tous points à celui d’un chien bien élevé. Ainsi qu’on me l’a rapporté, le lion se faisait plus menaçant ; il agitait sa queue et en frôlait les meubles. Les assistants effrayés ne savaient comment venir à bout de cet animal. Ils mirent fin à la séance en réveillant le médium. La buse volait en tous sens, frôlait de ses ailes les murs et le plafond. Lorsque finalement elle se posa sur l’épaule du médium, on en fit une prise photographique au magnésium. Un appareil photo prêt à fonctionner se trouvait installé devant le médium. Au nombre des fantômes dont il vient d’être question, il faut mentionner l’apparition singulière d’un être que les assistants désignent du nom de Pithécanthrope. C’est un hôte habituel des séances chez Kluski. Comme il n’apparaît que dans l’obscurité totale, il est difficile de l’examiner de près à l’aide des plaques luminescentes. Il a l’aspect d’un homme velu ou d’un grand singe. Son visage est poilu, son front relativement haut. Ses bras sont longs et forts, son comportement vis à vis de l’assistance est très rude et impétueux. Il essaie de caresser leurs mains ou leurs visages, et en faisant cela, il met généralement un terme à la séance, car les assistants y sont forcés, ne sachant comment le contrôler. Je ne l’ai vu et touché qu’une seule fois, c’est lorsqu’il se frotta à moi. Sur le moment, je perçus une odeur indéfinissable sur le moment, mais que d’autres participants, plus familiarisés avec ce fantôme, m’indiquaient comme étant l’odeur d’un chien mouillé. A cette occasion, il se dirigea vers ma voisine, qui tenait la main du médium. Il rompit la chaîne et interrompit du même coup la séance en s’emparant de la main de la dame qu’il frotta contre son visage. La dame fut saisie d’effroi et poussa un cri.

g) Matérialisation de mains lumineuses

Beaucoup de ces matérialisations possèdent des mains lumineuses, en fait seule la paume est lumineuse. La lumière blanche, tirant sur le vert, est à ce point intense que lorsque ces fantômes font passer leurs mains au-dessus de la tête, du visage ou du corps, chaque détail est perceptible, comme lorsqu’on emploie les plaques lumineuses. C’est ainsi qu’ils répandaient la clarté sur eux-mêmes en donnant ainsi à l’assistance la possibilité de les examiner attentivement. Il leur arrivait aussi de diriger leurs paumes lumineuses en direction des assistants de façon à ce que ces derniers se trouvent éclairés, comme s’ils étaient examinés. A cette occasion, j’ai pu constater que la lumière n’était pas parfaitement constante, mais vibrait et changeait constamment d’intensité bien que la surface éclairée sur la paume fut toujours égale. Je vis également des étincelles brillantes ou des rayons qui oscillaient en zigzag dans différentes directions, en partant du poignet vers l’extrémité des doigts. En même temps, les paumes brillantes dégageaient une forte odeur d’ozone.

h) Fantôme entièrement luminescent

Le fantôme d’un vieillard auto luminescent est probablement le type le plus rare et le plus exceptionnel. Je ne l’ai vu que deux fois. Ce fantôme ressemble à une colonne lumineuse et l’on me dit qu’il apparaît fréquemment aux séances de Kluski. La lumière qui en émane est tellement intense que non seulement les assistants, mais tous les objets de la pièce se trouvent inondés de cette lueur. Lorsque je vis personnellement ce fantôme, la paume de ses mains et la région du cœur étaient plus intensément éclairées que le reste du corps. Le fantôme apparut assez loin de nous, au milieu de la pièce. La table que nous occupions était placée dans un angle de la pièce, et le médium lui-même était assis très exactement dans le coin. Le vieil homme portait une coiffure haute de forme conique, un long vêtement qui descendait en de longs et profonds plis. Il vint majestueusement à nous et son bel habit remuait lorsqu’il avançait. Avec ses mains, il faisait des mouvements qui dessinaient la forme d’un triangle, en même temps il parlait d’une voix caverneuse et solennelle. Il demeura debout derrière mon dos environ dix secondes en étendant ses mains lumineuses au dessus de nous et parlait sans arrêt. Ensuite il se retira au fond de la pièce et disparut. Un courant d’air imprégné d’ozone émanait de lui, et longtemps après la fin de la séance l’odeur d’ozone persista. Ce fantôme était un grand vieillard à la barbe grise. Son parler était guttural et incompréhensible à nous tous, bien que dans l’assistance se trouvaient des gens connaissant bien une douzaine de langues différentes. Mais à ce jour, personne n’a pu ni identifier cette langue, ni apprendre l’identité de ce fantôme. Dans cette assemblée il est appelé « le prêtre assyrien », ce qui convient parfaitement à son aspect extérieur. i) Fantômes modelant des formes avec de la paraffine Dès que ces fantômes apercevaient sur la table le pot de fer rempli de paraffine liquide, ils se mettaient avec un grand plaisir à confectionner sur demande des formes complexes. Ils plongeaient aussi leurs mains dans la paraffine et laissaient tomber sur la table des formes ayant l’aspect d’un gant. Comme la main des fantômes est lumineuse, on la voyait barboter dans la paraffine liquide comme un poisson rouge dans un aquarium. Les fantômes retiraient leurs gants de paraffine négligemment. Un jour, une paire de ces gants tomba de la table sur mes genoux, puis glissa par terre. Je priais les autres participants de ne pas remuer leurs pieds afin de ne pas endommager ce travail produit par les apparitions. Un assistant sollicita le fantôme pour qu’il aille chercher les gants et qu’il les pose sur la table, ce qui fut fait tout de suite. A cette occasion, je fus fortement saisi à la cheville et mon pied fut poussé de côté afin de dégager de l’espace entre les quatorze jambes qui se trouvaient sous la table. Il fallait en moyenne aux fantômes trente à quarante-cinq secondes pour façonner une forme. J’essayai d’y parvenir moi même, mais cela prenait plusieurs minutes, en attendant que refroidisse la paraffine. Et là encore, je ne parvins pas à enlever le gant de ma main sans l’endommager. Je n’arrivais pas à le faire même en ne plongeant qu’un seul doigt dans la paraffine, jusqu’à la hauteur de la deuxième phalange. Ensuite je versais du plâtre dans la forme en paraffine pour obtenir un moulage. Lorsque j’enlevai la paraffine en la plongeant dans de l’eau chaude pour libérer le plâtre durci, j’aperçus une grande quantité de poils nageant dans l’eau. Il s’agissait de poils ordinaires provenant du duvet que l’on trouve sur le dos de la main et sur les troisièmes phalanges. Comme j’étais certain d’avoir utilisé une eau pure et une jatte en porcelaine blanche propre lors de cette expérience, mon étonnement fut grand. 

j) Apport d’objets

Je n’ai observé que quelques apports de petits objets. Cependant, on m’affirma que des objets relativement pesants avaient également été apportés dans la salle des séances, objets qui provenaient de pièces éloignées. Le phénomène le plus étrange de ce genre fut la disparition de Kluski de cette salle, dont les issues étaient fermées et scellées. A la grande stupéfaction de l’assistance, on retrouva Kluski dans une autre pièce, dormant paisiblement.

k) Baisse de la température

Dans la salle, je constatais une baisse sensible de la température. Tous les participants et moi-même, nous ressentions nettement un frisson vers la fin de la séance qui durait entre une heure et demi et deux heures. Les thermomètres dans la salle indiquaient une baisse de six à huit degrés centigrades vers la fin de la séance. Cette observation va à l’encontre de ce qui se passe d’ordinaire, puisque la température d’une pièce hermétiquement close, occupée par sept personnes, a tendance à s’élever, d’autant que la pièce en question était de dimension moyenne.

i) Condensations nuageuses

Lors de l’apparition des fantômes, je voyais quelque chose ressemblant à de la vapeur phosphorescente ou à du brouillard flottant comme un petit nuage au-dessus de la tête du médium. Le nuage se déplaçait latéralement, et en quelques secondes apparaissait une tête humaine. Ou encore, il se dissipait à la verticale et prenait forme humaine. Il se constituait en un être humain qui n’hésitait pas à se mettre à se promener. Ce qui me surprenait le plus et me paraissait du plus grand intérêt, c’était le comportement parfaitement humain de ces apparitions, leur attitude était celle des invités d’une réunion mondaine. En circulant autour de la table, ils gratifiaient les participants habituels d’un sourire comme s’ils les connaissaient, tandis que leur regard s’attachait fixement aux nouveaux venus. Il n’est pas aisé de décrire leurs efforts pour comprendre nos signes, nos expressions, nos sourires, nos questions et nos réponses. Leur attitude me montrait combien ils avaient à cœur de nous convaincre qu’ils étaient des êtres réels et non des illusions issues d’hallucinations. Les apparitions n’avaient pas toujours une taille égale. Vers la fin de la séance, lorsque le médium donnait des signes d’épuisement, ou si avant la séance il se montrait fatigué, la taille des fantômes n’atteignait pas le maximum, mais seulement les deux tiers ou la moitié. Lorsque, pour la première fois, je vis un tel fantôme, je croyais me trouver en présence d’un enfant. En l’examinant de près, je vis à son visage ridé qu’il s’agissait d’une vieille femme ou d’un vieillard d’une taille en dessous de la normale. Dans ce cas, le président de l’assemblée avait coutume de dire : « Venons en aide au médium ». Il commençait par frapper en cadence, tous les assistants respiraient alors profondément et régulièrement. L’effet fut extraordinaire. La forme du fantôme qui était rapetissée se mettait à s’agrandir, pour atteindre en quelques secondes sa pleine taille. Chez Kluski, les fantômes qui se manifestent appartiennent à plusieurs nations et, d’habitude, ils parlent dans leur langue maternelle. En dépit de cela, ils comprennent parfaitement les paroles qu’on leur adresse, quelque soit l’idiome employé. Ils semblent avoir la faculté de lire dans les âmes d’autrui. Il n’est pas nécessaire d’exprimer précisément un désir ou de poser une question bien formulée. Il suffit de penser que quelque chose doit se faire pour que cela arrive. Il n’y a qu’à penser que le fantôme devrait réaliser telle chose pour que ce fantôme l’accomplisse ou montre qu’il refuse de le faire. Il arrive parfois que quelques-uns d’entre eux n’acceptent pas d’effectuer certaines choses ou encore se disent incapables de le faire, ou alors qu’ils ne peuvent pas le faire sur le moment, ou qu’ils promettent de le faire plus tard, ou tout du moins de le tenter. Toutes les apparitions ne parlent pas. Beaucoup préfèrent se faire comprendre par des coups frappés, ce qui est ennuyeux et fait perdre du temps, étant donné qu’il faut épeler l’alphabet par le début. Les voix sont parfaitement claires et distinctes et d’une tonalité égale. On croirait entendre un chuchotement à haute voix. Lorsqu’un fantôme parle, l’expression qui anime son visage est très convaincante. Une fois, il m’a été donné de percevoir nettement l’expression d’attente sur le visage d’un Turc qui s’inclinait devant moi et dit : « Chokyash Lehistan ». En constatant que je ne comprenais point, il répéta les mêmes mots en souriant aimablement. Ignorant ses intentions et mû par un sentiment de sympathie pour la nation chevaleresque à laquelle il appartenait, je lui dis : « Vive la Turquie ! 201». Il était visiblement enchanté de ce que je lui disais. Il souriait, ses yeux rayonnaient, puis il croisa les bras, s’inclina et disparut. J’écrivais sur mon calepin ses mots d’après les sons articulés. Le lendemain, je me fis traduire ce que j’avais noté phonétiquement par un linguiste qui trouva ceci : Vive la Pologne. » 

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