Remords et repentir. Je suis heureux de vous voir tous réunis par la même foi et l'amour du Dieu tout-puissant, notre divin maître. Puisse-t-il toujours vous guider dans la bonne voie, et vous combler de ses bienfaits, ce qu'il fera si vous vous en rendez dignes. Aimez-vous toujours les uns les autres comme des frères ; prêtez-vous un mutuel appui, et que l'amour du prochain ne soit pas pour vous un mot vide de sens. Rappelez-vous que la charité est la plus belle des vertus, et que, de toutes, c'est la plus agréable à Dieu ; non pas seulement cette charité qui donne une obole aux malheureux, mais celle qui vous fait compatir aux malheurs de nos frères ; qui vous fait partager leurs douleurs morales, alléger les fardeaux qui les oppressent, afin de leur rendre la douleur moins vive et la vie plus facile. Rappelez-vous que le repentir sincère obtient le pardon de toutes les fautes, tant la bonté de Dieu est grande, le remords n'a rien de commun avec le repentir. Le remords, mes frères, est déjà le prélude du châtiment ; le repentir, la charité, la foi, vous conduiront aux félicités réservées aux bons Esprits. Vous allez entendre la parole d'un Esprit supérieur, bien-aimé de Dieu ; recueillez-vous, et ouvrez votre cœur aux leçons qu'il vous donnera. UN ANGE GARDIEN. II - Les Médiums. Je suis satisfait de vous voir tous exacts au rendez-vous que je vous ai donné. La bonté de Dieu s'étendra sur vous, et toujours vos anges gardiens vous aideront de leurs conseils, et vous préserveront de l'influence des mauvais Esprits, si vous savez écouter leur voix et fermer vos cœurs à l'orgueil, à la vanité et à la jalousie. Dieu m'a chargé d'une mission à remplir envers les croyants qu'il favorise du médiomat. Plus ils reçoivent de grâces du Très-Haut, plus ils courent de dangers ; et ces dangers sont d'autant plus grands qu'ils prennent naissance dans les faveurs même que Dieu leur accorde. Les facultés dont jouissent les médiums leur attirent les éloges des hommes : les félicitations, les adulations, voilà leur écueil. Ces mêmes médiums, qui devraient toujours avoir présente à la mémoire leur incapacité primitive, l'oublient ; ils font plus : ce qu'ils ne doivent qu'à Dieu, ils l'attribuent à leur propre mérite. Qu'arrive-t-il alors ? Les bons Esprits les abandonnent ; n'ayant plus de boussole pour les guider, ils deviennent les jouets des Esprits trompeurs. Plus ils sont capables, plus ils sont portés à se faire un mérite de leur faculté, jusqu'à ce qu'enfin Dieu, pour les punir, leur retire un don qui ne peut plus que leur être fatal. Je ne saurais trop vous rappeler de vous recommander à votre ange gardien, afin qu'il vous aide à vous tenir en garde contre votre plus cruel ennemi, qui est l'orgueil. Souvenez-vous que sans l'appui de votre divin maître, vous, qui avez le bonheur d'être les intermédiaires entre les Esprits et les hommes, vous serez punis d'autant plus sévèrement que vous aurez été plus favorisés si vous n’avez pas profité de la lumière. Je me plais à croire que cette communication, dont tu donneras connaissance à ta société, portera ses fruits, et que tous les médiums qui s'y trouvent réunis, se tiendront en garde contre l'écueil où ils viendraient se briser ; cet écueil, je vous le dis à tous, c'est l'orgueil. JEANNE D'ARC. Extrait de la Revue Spirite 1860 - A. Kardec -