« L'Eglise catholique se trompe aussi quand elle prétend qu'après la naissance de Jésus, Marie n'eut plus d'enfants. Pour quelle raison aurait-elle dû, après la naissance de son premier enfant, renoncer à ses droits maternels ? Pour quelle raison Joseph aurait-il dû renoncer à ses droits paternels et conjugaux ? Les frères et les soeurs nés après Jésus ne diminuent en rien la personnalité du Christ, ni sa vie, ni sa doctrine, ni son oeuvre. Le nouveau testament mentionne ça et là les frères et les soeurs de Jésus. Il s'agit effectivement de ses propres frères et soeurs, et non de proches parents, comme les catholiques s'efforcent de le prétendre. S'il s'était agi de proches parents du Christ, l'évangéliste aurait écrit « proches parents » et non « frères » et « soeurs ». Pensez-vous peut-être que la langue de cette époque ne comportait pas de mots pour désigner les proches parents ? On ne saurait prendre au sérieux une telle affirmation
126. Dans le récit de Jésus au temple, quand il eut douze ans, il est dit que son père et sa mère se mirent à le rechercher parmi leurs « parents et connaissances127 ». Donc, dans ce chapitre, il est question de vrais proches parents, et l'évangéliste se sert bien du mot « parents ». Plus loin, le même évangéliste écrit : Sa mère et ses frères arrivèrent alors vers lui, et ils ne pouvaient pas s'approcher de lui à cause de la foule (Luc 8 : 19); il ne veut certainement pas dire que ces frères là, qui accompagnaient la mère, n'était que des proches parents. De plus, les gens qui annoncèrent à Jésus l'arrivée de sa famille lui dirent : Ta mère et tes frères se tiennent dehors et veulent te voir (Luc 8 : 20). Et Matthieu et Marc rapportent eux aussi que sa « mère » et ses « frères » vinrent le trouver. Les trois évangélistes se seraient-ils servi du mot « frères » quand il s'agissait de proches parents ou de cousins ? Si cela avait été le cas, n'auraient-ils pas pu et dû employer les mots « parents » ou « cousins » ? Il serait insensé de croire ces évangélistes aussi incompétents. En outre, Matthieu, en parlant du séjour de Jésus dans sa propre ville, à Nazareth, dit : s'étant rendu dans sa propre patrie, il se mit à enseigner aux gens dans leurs synagogues, si bien qu'ils étaient saisis d'étonnement et disaient : D'où tient-il cette sagesse et ces miracles ? Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? N'a-t-il pas pour mère la dénommée Marie, et pour frère Jacques, Joseph, Simon et Judas ? Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? D'où lui vient donc tout cela ? (Matthieu 13 : 54 - 56). Est-ce que quelqu'un, en pleine possession de ses facultés intellectuelles, pourrait prétendre que dans cette énumération du père, de la mère, des frères et des soeurs de Jésus, il ne s'agit que de proches parents ? De même qu'il est question de la vraie mère de Jésus, il s'agit également des vrais frères et soeurs de Jésus. Et d'ailleurs, à quoi servirait ici l'énumération de parents ? Les habitants de Nazareth étaient interloqués à la vue du savoir et des miracles de Jésus. Les gens se demandaient tout naturellement : D'où tient-il tout cela ? Son père, le charpentier, est pourtant un homme simple et modeste. Ses frères et ses soeurs ne sortent pas du commun. Car nous côtoyons fréquemment ses frères et ils n'ont rien d'extraordinaire, qui puisse les distinguer de nous autres. Ses soeurs, qui résident toutes dans notre ville, ressemblent aux autres femmes de Nazareth. Comment se fait-il donc que Jésus, le seul parmi ses frères et soeurs, soit si extraordinairement doué ? On ne peut pas soutenir que la désignation de « frères et soeurs » de Jésus veut dire « proches parents » ou « cousins ». Ce serait une bien sotte affirmation, à moins d'y être poussé par d'autres considérations. Voilà ce qui arrive lorsqu'on veut cacher un mensonge par un autre mensonge. L'Eglise catholique soutient la doctrine illogique que Marie est restée vierge malgré la naissance de Jésus. Il fallait donc que Marie n'eût pas d'autres enfants. Or la Bible mentionne fréquemment l'existence de frères et soeurs de Jésus, ce qui contredit la doctrine de la virginité perpétuelle de Marie. Il était donc nécessaire de transformer les frères et soeurs de Jésus en « proches parents ». Sans cela, aussi bien le dogme de la virginité de Marie, avant, pendant et après l'enfantement, que le dogme de l'infaillibilité papale seraient menacés. »