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doctrinespiritenimes.over-blog.com

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Allan Kardec définit le Spiritisme comme une doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits, possédant des lois morales et reposant sur une échelle spirite. Ce courant de pensée estime que les médiums peuvent communiquer avec les défunts, par l'utilisation d'une énergie spirituelle appelée périsprit. Fondé sur la croyance en Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l'au-delà, le Spiritisme regroupe plusieurs millions d'adeptes à travers le monde. CHARTE - INFORMATIONS UTILES ET TRÈS IMPORTANT, Bien chers lecteurs, je conseille à toutes et à tous de bien lire la description du Spiritisme. Je vous rappelle que le Spiritisme n'a rien à voir avec la pratique médiumnique généralement répandue et utilisée à des fins matérielles, lucratives ou similaires. En conclusion, je vous déconseille d'adhérer à toute publicité à titre commercial (cabinets de voyance, etc.) La médiumnité est un don gratuit et non pas un marche-pied, donner gratuitement ce que Dieu a donné gratuitement. Bien à vous. Conseils d’un cercle Spirite : « Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause. De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite. Régulièrement, nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques, déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage. Ainsi donc, Chers Correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite, vous y verrez plus clair. » Allan Kardec entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du livre des Esprits. Liens sources Centre Spirite : https://www.cslak.fr http://kardec.fr/index.php?lng=fr https://www.usff.fr https://www.cesakparis.fr


FELIX REMO - LE PÉLERINAGE DES EXISTENCES - LA VIE EST UN SONGE UN SONGE ENTRE DEUX INFINIS !

Publié par Un spirite sur 26 Mai 2024, 18:05pm

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« Insensés ! notre âme se livre à de tumultueux projets ; Nous mourons sans avoir jamais pu trouver le moment de vivre. Suis-je un homme rêvant qu’il a été papillon Ou un papillon rêvant qu’il est un homme ? » Chuang-Tzé (Philosophe chinois) On nous dit que l’âme est immortelle. Immortel veut dire infini, dans le passé et dans l’avenir, dans le passé parce que nous émanons du fluide vital universel, et dans l’avenir parce qu’une fin serait un châtiment inexplicable, au moment où elle a atteint toute sa pureté et son plus haut degré de perfectionnement. Ces deux infinis ne feraient qu’un s’ils n’étaient interrompus par le songe de la vie. Les disciples du Bouddha considèrent le passage de l’Esprit dans la matière, c’est à dire sur la Terre, comme une période malheureuse, parce que tout ce qui existe ainsi est un produit de l’illusion qui trompe les sens ; aussi déclarent-ils que la vie est un rêve dont la mort est le réveil. Le poète anglais Shelley exprimait la même idée lorsqu’il dit, d’un de ses amis : « Il s’est éveillé du songe de la vie ! » Qu’est-ce que le rêve, sinon l’illusion d’une réalité qui n’existe pas ? Il est fait d’une suite d’incohérences, comme nous nous en apercevons au réveil, mais qui, dans le moment, nous paraissent parfaitement naturelles. Qui nous dit qu’il n’en est pas de-même pour notre état de veille et que nous ne sommes pas dupes d’une série d’illusions ? Le songe de la vie nous trompe comme l’hallucination trompe l’halluciné. Dans le présent, nous sommes bien sûrs que nous ne rêvons pas, mais le passé ne nous apparaît-il pas bien souvent comme un rêve ? Cela semble si loin ! Qui nous dit, quand nous nous réveillerons dans l’autre monde, que cette vie ne nous paraîtra pas toute pleine de chimères comme nous paraissent actuellement nos rêves ? Tous les éléments de notre passage ici-bas se déroulent comme une vue cinématographique, qui nous laisse une impression d’ensemble, mais repasse devant nos yeux comme un songe. En somme, nous vivons de certitudes qui ne sont qu’illusoires. Le surnaturel n’est pas dans les manifestations inexplicables de la nature, mais bien plutôt dans notre existence même, où notre pensée, notre mémoire, nos facultés dirigeantes, les causes de tout ce qui nous entoure et dont nous ne voyons que les effets, le but de nos destinées, tout ce qui s’agite et tout ce qui détermine nos actions, jouent un rôle que nous subissons sans nous rendre compte du comment ni du pourquoi. Pensez à ce qu’une piqûre de morphine ou un peu d’opium changent nos visions des choses de la Terre ! L’aspect sous lequel ils nous les présentent serait-il un réveil à la vérité ou une hallucination ? Les divagations qu’ils nous procurent nous ont permis de voir plus loin que nos réalités. Est-ce un nouveau rêve ou une incursion dans un monde insoupçonné ? Tout ce qui nous entoure est illusion et nos sens nous trompent à chaque pas. Un rien suffit pour changer l’aspect de ce qu’ils perçoivent. La suggestion ou des influences inconscientes nous font voir les choses sous un différent jour de ce qu’elles sont en réalité. La suggestion hypnotique nous fera prendre un oignon pour une pomme et un verre d’eau pour d’excellent vin. Aussi, sommes-nous bien sûrs que les choses ont vraiment le goût que nous leur trouvons ? N’est-ce peut-être pas une suggestion de la nature, à laquelle nous obéissons ? Et nos goûts eux-mêmes ne nous trompent-ils pas, puisque au cours de notre vie nous en changeons souvent ? Un fumeur fume dans l’obscurité, sa pipe s’éteint, il ne s’en aperçoit pas, il continue et croit fumer. J’ai vu un pêcheur dont l’hameçon s’était décroché de la ligne et qui persista plus d’une heure à pêcher, avec le même intérêt. L’infidélité d’un des époux ne trouble pas la quiétude de l’autre tant qu’il n’en a pas conscience. L’avare qui entasserait de la fausse monnaie dans sa cave est aussi heureux, tant qu’il ne le sait pas, que si c’était du bon argent. La douleur ne serait-elle pas aussi une illusion, parce que non seulement elle est annihilée par le somnambulisme, ainsi que par la suggestion hypnotique, mais souvent aussi par la force de la volonté, qui la fait supporter stoïquement dans des cas d’opération ou dans des moments d’héroïsme. Tel Mucius Scoevola, qui pensant poignarder Porcenna, s’était trompé de victime et mit volontairement la main au-dessus d’un brasier ardent pour la punir de sa méprise. Enfin, l’excitation fait oublier la douleur, comme nous le voyons dans les batailles, où maints soldats, frappés d’une balle, continuent à combattre sans s’en apercevoir. L’autosuggestion réussit aussi parfois à calmer la souffrance par la persuasion que nous ne sentons rien. Et par contre-coup nous voyons que des gens se rendent malades à lire des livres de médecine. Si vous plaigniez un enfant qui tombe, il pleure, persuadé qu’il doit s’être fait mal ; si vous n’y faites pas attention, il se relève sans mot dire. Nous vivons dans une perpétuelle atmosphère de trompe-l’œil. Il faut que quelque chose se produise pour que nous apercevions notre erreur. Le soleil couchant embrase les nuages, les montagnes, jette sur la mer un sillon de feu comme une rivière de sang, enflamme les fenêtres lointaines d’un édifice, comme s’il était en état d’incandescence. Voyez au Congo le Tobi, ce fleuve qui paraît de feu, où semblent bercées, dans ses flots purificateurs, des âmes charriées vers quelque Nirvana ou quelque Osiris lointain. L’air qui nous entoure n’a pas de couleur, cependant il forme cette calotte du ciel, région inexistante, tantôt bleu pâle, tantôt indigo dans le midi, tantôt grise dans le nord ; de même que cette eau, incolore sous un petit volume, nous donne des mers d’azur, d’émeraude, et parfois sombres, comme la mer Noire. Tout ce que nous voyons d’ailleurs n’emprunte-t-il pas ses aspects variés et trompeurs à la lumière ? Un objet quelconque, vu à travers un verre de couleur, en prend la teinte. Cela veut-il dire qu’il la possède ? Non, assurément puisque, la cause écartée, il reprend sa couleur propre. Qui dit qu’une cause permanente n’influence pas de même tous les objets ? Beaucoup de choses présentent de loin une couleur différente de celle qu’on leur voit de près, comme par exemple dans une succession d’horizons. Nous ne voyons pas les fluides, bien que nous en percevions les effets. Nous nous croyons immobiles sur le sol, bien que nous voyagions avec la terre à une vitesse vertigineuse. Toutes les étoiles nous paraissent sur un même plan et cependant les unes sont à des milliards de lieues au dessus des autres. Les astres semblent tourner autour de nous. Une route droite, très longue, nous paraîtra monter, alors qu’elle reste parfaitement horizontale. Les montagnes les plus élevées ne nous donnent jamais l’idée de leur hauteur réelle. Si vous vous mettez au pied d’un mur très élevé, il semble se pencher sur vous, comme s’il allait vous écraser. Je ne parlerai pas des arcs-en-ciel, des mirages, des aurores boréales et de bien d’autres phénomènes de la nature ; l’illusion est partout. Mais c’est surtout au moral qu’elle a les effets les plus curieux, dans nos actes, dans nos jugements, dans nos espérances, dans nos souvenirs mêmes. Ce que nous avons connu dans notre enfance et que nous revoyons plus tard n’a plus le même charme, l’illusion est tombée. Nous n’engagerions jamais une affaire si nous n’étions persuadés qu’elle est excellente. Quand nous faisons une démarche, c’est parce que nous avons l’illusion qu’elle réussira. Que de gens prennent au sérieux les compliments qu’on leur fait, même pour se jouer d’eux. Voyez l’appréciation personnelle des êtres sur leur propre mérite, sur leur valeur, l’opinion des femmes sur leur apparence physique, des parents sur leurs enfants. Ecoutez l’orateur, l’acteur, le conférencier, le prédicateur, le chanteur après leur apparition en public. « Nous avons eu un succès ! » Demandez à l’auteur ce qu’il pense de ses propres œuvres. Recueillez l’opinion des profanes sur les œuvres d’art. Voyez le jugement des masses sur les évènements. Entendez les plaintes des domestiques au sujet de leurs maîtres, des maîtres au sujet de leurs domestiques. Que sont nos croyances et nos opinions ? Des illusions. La preuve en est qu’elles peuvent être absolument contradictoires ; il y a donc quelqu’un qui se trompe. Nous croyons voir juste alors que souvent nous voyons faux. Sans cela y aurait-il tant de divergences de vues, tant de contestations, de luttes politiques et religieuses ? La vie se passe à adorer ce qu’on a brûlé et à brûler ce qu’on a adoré. Quand nous jugeons nos actes passés, que de fois nous reconnaissons nos erreurs et disons : « Ah, si c’était à recommencer ! » En somme nous vivons dans notre propre rêve. Que de fois nous regrettons les paroles qui nous sont échappées, les lettres que nous avons écrites, les opinions que nous avons émises, les promesses que nous avons faites, les conseils que nous avons donnés, justes à notre point de vue et faux en réalité ! Jusqu’à cette mascarade conventionnelle de la mode que les femmes adoptent avec ferveur et dont elles sont les premières à rire, quand elles voient les modes passées dont elles s’affublaient ! La beauté ellemême est une illusion dont nous sommes trop souvent victimes. Beauté ne veut pas dire bonté, ni qualités morales et intellectuelles. Le pavillon nous trompe sur la marchandise ; simple étiquette cachant souvent un piège, ce qui a fait dire à Napoléon : « Une belle femme plaît aux yeux, une bonne femme plaît au cœur. L’une est un bijou, l’autre est un trésor. » Et les titres, les honneurs, les décorations, hochets pompeux de la vanité et de la sottise humaine ! Quoi de plus trompeur qu’une ombre ; il semble y avoir quelque chose et il n’y a rien. N’est-ce pas l’image de notre vanité, dont les satisfactions ne sont que l’ombre et le reflet ? Quel titre au monde peut compenser la perte de la vue ? A un héros qui avait perdu un bras, on offrit la croix de la Légion d’honneur. Il répondit : « J’aimerais mieux avoir mon bras. » Titres, glorioles et fortunes, illusions ! Car, quelque riche que nous soyons, lorsque apparaît la maladie, nous envions le pauvre qui se porte bien. Si nous voulons analyser la sensation de toutes les satisfactions d’orgueil, d’ambition, de vanité, nous la trouvons bien difficile à définir, même à ressentir, et nous trouvons le vide au fond. La plus petite égratignure nous fait oublier ces jouissances éphémères. Il n’y a pas de piédestal qui tienne contre un mal de dents. Celui qui souffre trouve-t-il une consolation dans la gloriole ? Non, devant la douleur, tout ce bagage devient pour lui bien petit ! Combien de fois, dans la vie, ne changeons-nous pas de manière de voir, ce qui prouve qu’à certaines époques nous avons vécu dans l’erreur, c’est-à-dire dans l’illusion, sans qu’il soit bien certain que notre nouvelle opinion ne soit pas encore une autre illusion. Combien de gens jugent les choses sous un jour faux, car, toutes, comme la statue de Janus, ont deux faces, et le public ne regarde que d’un côté. Les religions, les philosophies, les théories sociales, toutes pataugent dans l’inconnu, comme notre cerveau dans le rêve. Même la science rejette fréquemment ce qu’elle avait conçu comme des dogmes infaillibles. Sir W. Crookes nous prouve par de nombreux exemples, que les lois physiques ne paraissent pas les mêmes aux êtres différents, suivant leur configuration ou leur sens. Quelque intéressants que soient ces exemples, je n’en donnerai qu’un. Supposez un être infiniment petit se promenant sur une feuille de choux couverte de rosée. Comment les verra-t-il ? Comme des globes de cristal. Il pourra donc en conclure que l’eau est un corps solide qui prend naturellement la forme de sphères. A un être infiniment grand il est probable que l’univers apparaîtra d’une manière différente de la nôtre. La science est pleine de ces trompe-l’œil. Que serait-ce si nous avions d’autres sens ? L’Esprit traduit à sa manière les impressions qu’il reçoit et chaque individu perçoit l’univers à sa façon. L’animal qui voit son image dans l’eau ou dans une glace est dupe d’une illusion. Qui nous dit que nous ne le sommes pas de même dans beaucoup de cas, que la plupart de nos sentiments et de nos sensations ne nous trompent pas ? Pour un rien, nous voyons de l’amour se changer en haine ; notre mémoire nous trahit, notre conscience hésite ou sommeille, notre pensée nous égare, notre instinct nous fourvoie. Peut-être subissons-nous un hypnotisme qui fait chatoyer à nos yeux le beau côté des choses, en nous en cachant les dessous. L’illusion est une dépense inutile de confiance qui nous ménage toujours d’amers réveils. Nous sommes un mélange de crédulité et d’incrédulité, prêts à croire tout ce que l’on nous dit ou à nier ce que nous ne connaissons pas, et cela à une époque ou dans une société où tout est mensonge et habile manœuvre pour nous prendre dans des pièges, où nous poussent notre vanité, notre crédulité ou notre avidité. Lorsque, du faîte d’un âge avancé, on jette sur son existence un coup d’œil rétrospectif, on la voit se dérouler comme un panorama dont on est le spectateur, bien qu’on en ait été l’acteur ; mais combien alors ne nous apercevons-nous pas de nos erreurs et de nos écarts ! Il faut surtout voir la vie du haut d’une profonde douleur pour comprendre combien elle est vide. Et quand on se ressaisit, qu’on pense au passé, on se dit : c’était un rêve ! Que de fois, en voyant la vie et l’agitation des autres, nous nous disons en nous-mêmes : « Ils vivent d’illusions ! » N’en disent-ils pas autant de nous ? Notre pensée ? Sommes-nous bien sûrs de penser, ou ne sommes-nous pas simplement le réceptacle des idées que nous croyons produire ? Ces idées ne sont-elles pas plutôt des suggestions ? Nous croyons inventer, découvrir, et l’on vient nous dire que tout cela était déjà connu dans ces mystérieux pays de l’Asie, dont les civilisations ont devancé la nôtre de centaines de siècles, et dans les continents engloutis de l’Atlantide. En somme, nous ne faisons que retrouver des créations enfouies dans la nuit des temps. Peut-être avons-nous vécu à ces époques et ne faisons-nous que de nous en souvenir. Peut-être aussi nos découvertes ne sont-elles que des suggestions de l’Au-delà. Peut-être encore nos grands inventeurs ne sont-ils que des missionnaires incarnés parmi nous pour nous révéler ces progrès ! Nous avons l’illusion d’agir d’après notre volonté, notre raisonnement, notre libre arbitre. En sommes-nous bien sûrs, car que de choses nous faisons, étonnés nous-mêmes de les avoir faites ! Ne sommes-nous pas plutôt des pantins actionnés par une volonté, par des forces que nous ne connaissons pas, qui sèment la vie intellectuelle dans notre cerveau et dont nous sommes les instruments aveugles, obéissant à l’impulsion qui nous dirige dans un but que nous ignorons ? Car, qu’est-ce que c’est que le raisonnement et tous les états de mentalité supposés venir de notre pensée ? D’abord, qu’est-ce que la pensée ? Aucun philosophe, métaphysicien ou physiologiste a-t-il jamais pu la comprendre, encore moins la définir ? Ne serions-nous pas à l’instar de la photographie, une plaque sensible, reflétant une série de choses préconçues, pour lesquelles nous ne venons jouer, dans ce monde, qu’un rôle de comparse ? Sommes-nous le cocher qui tient les guides, ou simplement le cheval qui traîne le véhicule et que conduit un cocher inconnu de nous ? Ne sommes-nous peut-être pas, dans l’orgueil de notre libre arbitre, de notre moi conscient, de simples inconscients, errant où une force inconnue nous mène, pensant par la pensée d’un guide supérieur, agissant par la volonté d’une puissance qui agit par notre mécanisme et dont nous sommes le jouet. Peut-être ne sommes-nous sur la terre qu’un théâtre d’ombres chinoises, nous imaginant que nous vivons dans la plénitude de notre volonté, alors que d’autres vivent pour nous. Le monde est une scène où se déroule la comédie de la vie, dont nous sommes les acteurs, suivant un plan arrêté d’avance par l’auteur de la pièce. Nous nageons dans une mer de subtilités qui nous entourent et où foisonnent nos illusions. Nous nous agitons machinalement au milieu de tous ces mystères que nous subissons, sans nous en demander le pourquoi. C’est peut-être très humiliant mais, en somme, nous ne sommes que des marionnettes dont L’Invisible tient les fils. De là ces proverbes : « L’homme s’agite et Dieu le mène » et « L’homme propose et dieu dispose. » Notre volonté libre et nos projets sont à la merci du moindre incident qui surgit, suscité à dessein sans doute, et qui en détourne le cours. La croissance de la plante nous suggère une comparaison qui pourrait bien être une loi chez tous les êtres. Supprimez les microbes et mettez une graine en terre. Jamais elle ne germera si vous ne lui rendez ces petits travailleurs invisibles qui la déchirent, la préparent, l’aident, par ordre et à leur insu, dans ses fonctions d’absorption, de respiration, de nutrition, de circulation et de sécrétion, ne cessant de travailler à son développement, à lui communiquer ses attributions, et même la saveur dans les fruits et le parfum dans les fleurs61 . La plante, telle que la voient nos yeux, n’est donc que le résultat d’un travail invisible, mystérieux, compliqué et incessant. Elle ne vit que par la vie des autres. N’en serait-il pas de même de nous, non seulement de notre être physique qui abrite un monde de parasites et de travailleurs, comme les leucocytes, les phagocytes et compagnie, mais aussi de notre être mental qui serait le résultat d’un travail d’organismes occultes, sans cesse à l’ouvrage, la seule partie de nous qui soit et reste strictement nous-mêmes étant celle qui est accumulée dans les archives de notre conscience profonde ? Les communications de l’autre monde affirment que la matière dans laquelle nous sommes est une fiction périssable, une simple fiction de l’intelligence qui s’évanouit et n’existe pas ; que l’esprit seul vit, dans le corps ou en dehors du corps. En résumé, et si nous analysons toutes les actions, aspirations, déceptions et illusions de la vie, le proverbe hindou qui dit que notre existence est un songe dont la mort est le réveil, n’est peut-être pas éloigné de la vérité. Aussi, comme dans un rêve, on ne se souvient pas des rêves passés, il n’y a rien d’étonnant, si la vie est un songe, que nous ne nous souvenions pas du rêve de nos vies antérieures. Après toutes les ivresses d’envolées folles dans le gai soleil, le papillon confie sa larve à quelque végétal nourricier et meurt. C’est la fin de la liberté, c’est l’image de l’incarnation après la joie des envolées aux voûtes éternelles. La larve devient chenille et rampe – image d’une vie de luttes, de douleurs, d’épreuves - puis elle entre dans le tombeau de la chrysalide pour devenir un brillant papillon – image de la délivrance par la mort et du retour à la patrie des âmes. N’est-ce pas également là l’image frappante du songe misérable de la vie entre deux infinis d’ivresse et de liberté ? Je finirai par un cas de magnétisme qui semble donner raison au proverbe hindou : Un jour que la somnambule Letrey dictait à son magnétiseur quelques prescriptions thérapeutiques, elle lui dit d’un ton singulier : « Vous entendez bien qu’il me l’ordonne ? - Qui, demanda le docteur, vous ordonne cela ? - Mais lui, vous ne l’entendez pas ? - Non, je n’entends ni ne vois personne. - Ah, c’est juste, reprit-elle, vous dormez, tandis que moi, je suis éveillée. Et comme le docteur lui faisait remarquer que c’était elle au contraire qui était endormie et qu’il la tenait sous son influence, elle répéta : - Vous êtes endormi, vous dis-je ; moi au contraire je suis presque aussi complètement éveillée que nous le serons tous un jour à venir. Je m’explique : Tout ce que vous pouvez voir actuellement est grossier, matériel. Vous en distinguez la forme, mais les beautés réelles vous échappent, tandis que moi, dont les sensations corporelles sont maintenant suspendues, dont l’âme est presque entièrement dégagée de ses entraves ordinaires, je vois ce qui est invisible à vos yeux, j’entends ce que vos oreilles ne peuvent entendre, je comprends ce qui, pour vous, est incompréhensible. Par exemple, vous ne voyez pas ce qui sort de vous pour venir à moi quand vous me magnétisez ; moi je le vois très bien. A chaque passe que vous dirigez vers moi, je vois comme de petites colonnes de poussière de feu qui sort du bout de vos doigts et vient s’incorporer en moi, et quand vous m’isolez, je suis environnée à peu près d’une atmosphère ardente de cette même poussière de feu. J’entends, quand j’en ai le désir, le bruit qui se fait au loin, les sons qui partent et se répandent à cent lieues d’ici ; en un mot, je n’ai pas besoin que les choses viennent à moi, je peux aller à elles, en quelque lieu qu’elles se trouvent, et en faire une appréciation beaucoup plus juste que ne le pourrait toute autre personne qui ne serait pas dans un état analogue au mien62 . » FUITE DES JOURS Rêve de l’avenir, qui ne vous a pas fait ? Nul ne voit le présent comme il faut qu’on le voie, Nul n’accepte la vie, avec calme, avec joie, Ainsi qu’un céleste bienfait. Demain, toujours demain… Jamais l’heure présente Ne suffit à nos yeux, à nos brûlants désirs ; Demain doit nous verser d’une main complaisante Tous les bonheurs, tous les plaisirs. Il passe, il a déçu notre attente frivole… Encore un lendemain… Tout nous semble sauvé ! Ainsi, de jour en jour, l’existence s’envole : Et qu’a fait l’homme ? – Il a rêvé. ALFRED DES ESSARTS. 

Le pèlerinage des existences (cslak.fr)

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