Lorsque l'Esprit après la désincarnation veut déplacer un objet physique ou agir sur un être incarné il doit emprunter à un organisme vivant capable de la lui fournir, l'énergie dont il est dépourvu : le médium est ce générateur. Tout être humain apte à extérioriser sa force nerveuse, pourra servir de médium. La médiumnité n'est donc pas une faculté surnaturelle, un don miraculeux, elle dépend simplement d'une propriété physiologique du système nerveux, elle n'a aucun rapport nécessaire avec la moralité ou le degré d'intelligence du médium. On ne doit pas plus être surpris de rencontrer parfois des médiums indignes, que l'on est étonné de voir une bonne vue à des malfaiteurs, de l'adresse aux filous ou de l'éloquence à certains hommes politiques. Les Esprits ont très souvent appuyé sur ce caractère physique de la médiumnité. A la demande faite par Allan Kardec aux Esprits, si le développement de la médiumnité est en rapport avec le développement moral du médium, il est répondu dans le Livre des Médiums (page 289) : « Non, la faculté proprement dite tient à l'organisme, elle est indépendante du moral, il n'en est pas de même de l'usage, qui peut être bon ou mauvais, suivant les qualités du médium. » l'Esprit Eraste dit aussi : « Nous l'avons déjà dit, les médiums, en tant que médiums, n'ont qu'une influence secondaire dans les communications des Esprits ; leur tâche est celle d'une machine électrique qui transmet les dépêches télégraphiques, d'un point éloigné à un autre point éloigné de la terre. Ainsi, quand nous voulons dicter une communication, nous agissons sur le médium, comme l'employé du télégraphe sur son appareil. » Voir sur ce sujet les recherches de William Crookes, et le livre de M. de Rochas : « L’extériorisation de la motricité » et bien sûr Allan Kardec « Livre des médiums ». Page 289. Source : "Recherches sur la médiumnité" Illustration : Illustration du livre "Extériorisation de la sensibilité" d'Albert de Rochas, Paris, 1899. Dessin représentant un sujet "médium".