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doctrinespiritenimes.over-blog.com

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Allan Kardec définit le Spiritisme comme une doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits, possédant des lois morales et reposant sur une échelle spirite. Ce courant de pensée estime que les médiums peuvent communiquer avec les défunts, par l'utilisation d'une énergie spirituelle appelée périsprit. Fondé sur la croyance en Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l'au-delà, le Spiritisme regroupe plusieurs millions d'adeptes à travers le monde. CHARTE - INFORMATIONS UTILES ET TRÈS IMPORTANT, Bien chers lecteurs, je conseille à toutes et à tous de bien lire la description du Spiritisme. Je vous rappelle que le Spiritisme n'a rien à voir avec la pratique médiumnique généralement répandue et utilisée à des fins matérielles, lucratives ou similaires. En conclusion, je vous déconseille d'adhérer à toute publicité à titre commercial (cabinets de voyance, etc.) La médiumnité est un don gratuit et non pas un marche-pied, donner gratuitement ce que Dieu a donné gratuitement. Bien à vous. Conseils d’un cercle Spirite : « Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause. De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite. Régulièrement, nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques, déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage. Ainsi donc, Chers Correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite, vous y verrez plus clair. » Allan Kardec entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du livre des Esprits. Liens sources Centre Spirite : https://www.cslak.fr http://kardec.fr/index.php?lng=fr https://www.usff.fr https://www.cesakparis.fr


SENS SPIRITE DONNÉ AU MOT ESPRIT PAR LES LIVRES CANONIQUES, CHAPITRE VI

Publié par Un spirite sur 4 Décembre 2022, 11:36am

Catégories : #ANDRÉ LUIZ, #Allan Kardec, #Ange gardien, #CHICO XAVIER, #Centre Spirite, #Croyance, #DIVALDO FRANCO, #Doctrine Spirite, #LÉON DENIS, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme, #VICTOR HUGO

Le mot πνεμϰ (pneuma) sans qualificatif. ‒ L'Esprit de jésus. ‒ Saint Paul et les dons spirites. ‒ Les groupes spirites du Ier siècle. ‒ Le livre du Pasteur d'Hermas. 160. ‒ Le mot Esprit joue un trop grand rôle dans les Livres canoniques pour que nous ne nous attachions pas à en préciser le sens et à montrer que ce sens n'est autre que le sens spirite. Rappelons d'abord que les philosophes, grecs antérieurs au christianisme enseignaient l'existence des Démons ; seulement, ils ne donnaient pas à ce mot le sens que les Evangélistes lui ont attribué plus tard et qui a prévalu dans nos langues modernes. Démon, dans la langue philosophique, était synonyme de génie, c'est-à-dire d'Esprit. ‒ Ouvrez un dictionnaire grec au mot δϰιμων (daïmôn), qu'y lisez-vous ? « Δϰιμων, Dieu, Déesse, divinité, génie attaché à la destinée d'un état, d'une ville, d'un homme 92 (a), génie qui attire des prospérités ou des malheurs. » Pour donner au mot daïmôn l'acception de bonté ou de méchanceté, il fallait un adjectif, et c'est ainsi que nous voyons les philosophes grecs qualifier les uns de bons Démons (ϰγϰθος δϰιμων) et les autres de méchants démons (xϰxος δϰιμων) : Platon donne même à Dieu le nom de tout-puissant Démon (μεγισθος δϰιμων). Ainsi donc les philosophes grecs antérieurs au Christianisme reconnaissaient l'existence d'êtres qu'ils désignaient sous le nom générique de Démons, et, le caractère bon ou mauvais de ceux-ci dépendait de l'adjectif joint à ce mot. 161. ‒ Survient le Christianisme. Lui aussi reconnait l'existence d'êtres incorporels, mais, comme simplification, et par un changement d'acception tel que nous voyons s'en produire chaque jour, il attribue aux bons démons le nom d'Anges ; celui de Démons aux mauvais, et, conserve le mot πνεῠμϰ (Esprit), sans qualificatif, comme synonyme du mot Daïmôn employé également sans qualificatif par les philosophes grecs. C'est ce mot de pneuma que saint Jérôme a rendu par spiritus, et les traducteurs français par Esprit, reconnaissant avec les philosophes anciens, et avec les auteurs des Livres canoniques qu'il y en a de bons et de mauvais . Mais que l'on consulte les 93philosophes antérieurs au Christianisme, comme ceux de l'école d'Alexandrie, comme les Evangélistes ; ‒ que les premiers se servent du mot Daïmôn et les derniers du mot pneuma, les uns et les autres caractérisaient par ces dénominations l'individualité raisonnable et incorporelle. Il est probable, autant que l'on peut en juger à dix-huit siècles de distance et à l'aide de documents aussi restreints que ceux qui sont parvenus jusqu'à nous, que la question de ces êtres incorporels désignés sous le nom d’Esprits a joué un grand rôle vers le milieu du IIe siècle, époque où est née, de toutes les discussions qui s'élevèrent alors, de l'ignorance où l'on était des lois qui régissent les phénomènes dont ces êtres incorporels sont les agents, l'idée que ces phénomènes étaient dus à une cause surnaturelle. ‒ De là à diviniser l'Esprit, il n'y avait qu'un pas, et malheureusement il fut franchi. ‒ Devons-nous nous en étonner quand, de nos jours, tant de personnes rejettent les mêmes phénomènes, parce qu'elles leur attribuent la même cause ? ‒ Cette divinisation de l'Esprit vers la fin du IIe siècle dut rencontrer cependant de nombreux opposants, car nous voyons éclore à cette même époque les premières sectes qualifiées d'hérétiques, et qui, toutes, professaient l'existence d'Esprits intervenant dans les choses terrestres et exerçant leur influence sur l'humanité. Que prouve la qualification d'hérétique qui fut donnée à ces sectes ? Qu'elles ne partageaient pas l'opinion de ceux qui la lui attribuèrent ; rien de plus. Pour connaître le sens que les Apôtres et, après eux, les premiers chrétiens donnèrent au mot Esprit, il faut donc le chercher dans les documents qui nous restent sur le temps qui s'écoula entre la prédication de Jésus et le milieu du IIe siècle et voir si, dans ces documents, ce mot peut avoir un sens autre que celui que lui rend aujourd'hui l'enseignement spirite. C'est là ce que nous allons examiner. 162. ‒ Nous signalerons d'abord deux passages que nous rencontrons, l'un dans saint Matthieu, l'autre dans saint Jean ; nous les signalerons ici d'une manière incidente, sauf à revenir dans le chapitre suivant sur la question de la Divinité de Jésus. Jésus est attaché à la croix ; il meurt. Quels mots vont être employés par les deux Evangélistes pour traduire cette pensée ? ‒ άφῆxεν τὸ πνευμϰ (aphêken to pneuma), dit le premier (il laissa aller l'Esprit) ; πϰρέδωxεν το πνεῠμϰ (paredôken to pneuma), dit le second (il livra l'Esprit, c'est-àdire son Esprit). Cette expression d'Esprit appliquée à Jésus serait déjà très importante au point de vue de la divinité de Jésus, car elle prouve que ce qui animait Jésus était un Esprit ; mais elle le devient bien davantage si l'on l’approche ces deux textes du texte dans lequel est racontée la lapidation de saint Etienne dans les Actes des Apôtres (VII) : 20. ‒ Toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les Esprits vous sont soumis, mais de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel. Qu'a voulu dire Jésus par ces mots : « De ce que les Esprits vous sont soumis ? » A-t-il voulu faire allusion aux signes et notamment aux guérisons que les Apôtres opéraient, par l'imposition des mains ? A-t-il voulu faire allusion à l'obéissance des Esprits venant à l'appel des Apôtres qui les évoquaient ? Dans l'un ou l'autre cas, le mot pneuma aura toujours un sens spirite. Au chapitre XI, saint Luc met ces paroles dans la bouche de Jésus : 24. ‒ Lorsqu'un Esprit mauvais (ὰxάθαρτον πνεὔμα, Akatarton pneuma) est sorti d'un homme.... 94Remarquons que si l'Evangéliste se sert dans cette occasion du mot pneuma, il a bien soin d'y adjoindre un qualificatif . D'où nous tirons la conclusion : lorsque le mot πνεῠμϰ (pneuma) est 95employé seul, il a le même sens que notre mot Esprit également est employé seul. 163. ‒ Après sa mort, Jésus apparaît à ses disciples (Saint Luc, XXIV). 37. ‒ Mais eux, tout troublés et tout épouvantés, croyaient voir un Esprit (pneuma). Donc, aux yeux de l'Evangéliste, les Esprits pourraient, quelquefois tout au moins, se manifester à l'homme. La doctrine spirite est d'accord avec saint Luc . 96Au chap. XI des Actes, nous rencontrons les deux versets suivants : 27. ‒ En ce temps-là arrivèrent à Antioche des prophètes venant de Jérusalem ; 28. ‒ Et l'un d'eux nommé Agabus prédisait par le moyen d'un Esprit (significabat per Spiritum : εσὴμαινεν δτα πνεῠματος) qu'il y aurait une grande famine sur la Terre, ce qui arriva sous Claude.

Peu nous importe que la prédiction ait été faite ou non. A nos yeux la question n'est pas là ; elle est dans la rédaction grecque et latine du verset 28. Or ce verset étant intraduisible en français, nous sommes forcés d'entrer dans quelques explications. Rappelons d'abord que, dans le langage de l’Eglise, on appelle Miracle, c'est-à-dire chose surnaturelle, ce que les Evangélistes appellent simplement un signe (σημειον, sémeion en grec, signum en latin). Le verbe grec εσὴμαινεν, (esêmaïnen), comme le verbe latin significabat, indiquent donc l'action de faire un σεμειον (sêmeïon), en latin un signum, c'est-à-dire un signe auquel les auteurs ecclésiastiques ont attribué l'idée de surnaturel qu'il n'a nullement. ‒ Si nous appliquons cette observation au verset 28, il acquiert tout de suite une importance décisive, car il prouve que, dans la pensée de l'auteur des Actes, si Agabus faisait un signe (significabat), ce signe il le faisait par l'influence d'un Esprit (per spiritum) dont il devenait ainsi le Médium. La même idée d'intervention d'Esprits dans les faits qualifiés signes dans les Livres canoniques se retrouve au chap. VI des Actes. Saint Luc raconte que saint Etienne opérait des signes qui frappaient le peuple. Alors, dit-il, plusieurs se lèvent dans la synagogue et se mettent à discuter avec celui qui allait être le premier martyr. Et l'auteur ajoute : 10. ‒ Et ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit qui parlait (par sa bouche). A l'Esprit qui parlait ! Dans la pensée de l'auteur des Actes, il ne saurait s'agir de l'Esprit de saint Etienne. Il s'agit évidemment d'un Esprit étranger dont saint Etienne, à ce moment, n'est que l'intermédiaire. Il est impossible de comprendre autrement ce verset. 164. ‒ Au chapitre XVI des Actes, nous allons faire une constatation importante qui prouvera comment, dans les premiers siècles, on a pu procéder par suppression de textes, puisque, malgré l'imprimerie, on procède de même dans le nôtre. ‒ Il s'agit de saint Paul et de Timothée : 6. ‒ Puis ayant traversé la Phrygie et la Galatie, il leur fut interdit par l'Esprit Saint d'annoncer 97 la parole de Dieu en Asie. 7. ‒ Puis étant venus en Mysie, ils se disposaient à aller en Bithynie, mais l’ESPRIT DE JÉSUS ne le leur permit pas. 

Dans deux des traductions françaises que nous avons sous les yeux, on a supprimé les mots : DE JESUS ; dans la troisième, on y a substitué ceux d'Esprit Saint. Mais pourquoi donc cette suppression ou cette substitution ? Parce que les mots supprimés renferment un monde d'enseignements, et, par conséquent, ils sont gênants ; car si saint Paul et Timothée, d'après le récit de saint Luc, ont pu reconnaître qu'ils étaient en rapport avec l'Esprit de Jésus, qu'il y avait un moyen de le distinguer et, s’ils l’ont distingué, c'est que Jésus n'est qu'un Esprit de la même nature que les autres. Au chap. XXI, saint Paul aborde à Tyr ; nouvelle manifestation d'un Esprit : 4. ‒ Et ayant trouvé des disciples, nous y séjournâmes sept jours. Ils dirent à Paul sous l'influence d'un Esprit (per spiritum) qu'il ne montât pas à Jérusalem. 

Est-il possible, nous le demandons, d'interpréter les divers versets que nous venons de citer autrement que dans un sens spirite ? ‒ Ne résulte-t-il pas déjà de ces textes que les premiers chrétiens n'étaient, à vrai dire, que des spirites entretenant des rapports avec les Esprits ? Nous allons trouver la confirmation pour ainsi dire matérielle de cette assertion dans les Epîtres. 165. ‒ Voici tout d'abord comment saint Paul s'exprime dans son Epître aux Romains (chap. VIII) 26. ‒ De la même manière l'Esprit vient en aide à notre faiblesse, car, ce que nous demandons, nous ne savons comment il faut le demander. Mais l'Esprit lui-même demande pour nous avec des soupirs inénarrables. Quel peut donc bien, être l'Esprit dont il est ici question ? Il est vrai que les traductions françaises portent le Saint-Esprit, ajoutant ainsi au texte ce qui ne s'y trouve pas. Mais personne n'admettra qu'il puisse s'agir de ce que l'Eglise entend par l'Esprit Saint, troisième personne de Dieu, car Dieu ne saurait intercéder auprès de lui-même avec les soupirs inénarrables dont parle l'Apôtre, et se demander d'un côté ce qu'il peut se refuser de l'autre. Ce sens écarté, il faut reconnaître que saint Paul emploie le mot Esprit dans l'acception que la doctrine spirite donne aux mots d'Esprit gardien et, pour parler comme saint Jean, de Paraclet . 98Au chapitre XII de la Ire aux Corinthiens, saint Paul commence l'instruction de ses nouveaux disciples en leur parlant des divers dons spirituels qui ne sont, comme on va le constater, que des dons spirites, c'est-à-dire des modes de médiumnité : 7. ‒ A chacun est donnée la manifestation de l'Esprit pour son utilité . 998. ‒ A l'un, un discours de sagesse est donné (inspiré) par l'Esprit ; à un autre un discours de science par le même Esprit ; 9. ‒ A un autre, la foi par ce même Esprit ; à un autre le don de guérison par le même Esprit ; 10. ‒ A un autre, la production des phénomènes (ενεργημϰ δυνάμεων) ; à un autre la prophétie ; à un autre le don de discerner les Esprits ; à un autre la diversité des langues ; à un autre le don d'interpréter les discours. C'étaient là de véritables modes de médiumnité qui existaient au temps des premiers chrétiens et dont plusieurs nous sont aujourd'hui rendus, tandis que d'autres sont remplacés par des modes de médiumnité supérieurs. Aujourd'hui, comme à l'époque qui a suivi la mort de Jésus, il y a des personnes endormies par les Esprits qui parlent sous leur influence ; aujourd'hui comme alors, certaines maladies peuvent être guéries ou soulagées par l'imposition des mains accompagnée de la prière. 166. ‒ Saint Paul, en terminant le chap. XII, va jusqu'à établir une sorte de hiérarchie entre les dons spirituels (spirites), c'est-à-dire entre les genres de médiumnités accordées aux premiers chrétiens, car il dit : 28. ‒ Ceux que Dieu a préposés dans l'Eglise (réunion des fidèles) sont d'abord les Apôtres ; en second lieu les prophètes ; en troisième lieu ceux qui enseignent ; ensuite (ceux qui produisent) des phénomènes, ceux qui ont le don de guérison, de direction, des langues diverses, d'interprétation des discours. 29. ‒ Est-ce que tous, vous êtes Apôtres ? Est-ce que tous, vous êtes prophètes ? Est-ce que tous, Vous êtes docteurs ? 30. ‒ Est-ce que tous (ont le don) des phénomènes ? Est-ce que tous ont le don de guérir ? Est-ce que tous parlent plusieurs langues ? Est-ce que tous les interprètent ? 31. ‒ Efforcez-vous donc d'obtenir les dons les plus précieux ; je vous montre le meilleur moyen. Nous sommes à 1800 ans de distance, et cependant saint Paul s'adressant aujourd'hui aux spirites ne pourrait-il leur dire ce qu'il disait à ses disciples : Est-ce que tous vous produisez les phénomènes ? Est-ce que tous vous possédez le don de guérison ? Non, il leur dirait ce qu'il disait au 1er siècle : « Il y a diversité de dons, mais c'est toujours l'Esprit qui opère. » 167. ‒ Nous arrivons au chapitre XIV de la même Epitre de saint Paul : 1. ‒ Recherchez avec ardeur la charité ; désirez ardemment (ζηλουτε, zêlouté) les dons spirites, surtout celui de prophétie. Le don de prophétie qui, dans le langage habituel, semble réservé à quelques hommes de l'Ancien Testament, était donc, pour les premiers chrétiens, un don spirite, un mode de médiumnité. Le moment est venu d'examiner ce qu'il faut entendre par les mots de prophète et de prophétiser. Dans l'ordre des idées modernes, l'expression prophétiser implique la pensée d'une annonce de l'avenir. Est-ce bien le sens que les premiers chrétiens donnaient à ce mot ? Voici une autorité indiscutable, car elle doit savoir à quoi s'en tenir, qui va répondre à cette question : c'est saint Paul. Lisons attentivement le passage suivant de sa 1re aux Corinthiens, et nous allons assister à l'une des réunions de la primitive Eglise, réunions qui nous semblent avoir une grande analogie avec les groupes spirites actuels (chap. XIV). Saint Paul explique comment il faut procéder dans ces réunions. 26. ‒ Que faut-il donc faire, mes frères ? Lorsque vous vous assemblez, l'un de vous a-t-il (à faire connaître) un cantique, un enseignement, une révélation (άποxάλυ ψιν) ? A-t-il (à parler dans une) langue (étrangère) ? A-t-il une explication à donner ? Que tout cela soit en vue de la consolidation de l'édifice. 27. ‒ S'il y en a qui parlent dans une langue (étrangère), qu'il n'y en ait que deux ou trois au plus ; qu'ils parlent successivement et qu'un seul interprète. 28. ‒ Que s'il n'y a pas d'interprète, qu'ils se taisent dans l'assemblée et qu'ils parlent en eux-mêmes et à Dieu. 29. ‒ Qu'il n'y ait que deux ou trois prophètes qui parlent et que les autres jugent (ou discutent). 30. ‒ Que si l’un de ceux qui sont assis a une révélation, que le premier se taise. 31. ‒ CAR vous pouvez tous PROPHETISER l'un après l'autre, afin que tous apprennent et que tous soient exhortés (incités au bien). Ce dernier verset prouve que le mot prophétiser, sous la plume de l'Apôtre des Gentils, ne veut pas dire autre chose que transmettre un enseignement, une révélation, ou plus exactement une communication venant d'un Esprit. ‒ Par conséquent, ceux que les livres canoniques appellent des Prophètes ne sont autres que ceux que nous nommons des Médiums. Cela ressort incontestablement des versets 30 et 31. Seulement il nous semble résulter également de ces versets que les communications obtenues dans les assemblées des premiers chrétiens étaient analogues à celles dont nos Médiums parlants sont aujourd'hui les intermédiaires. Et saint Paul ajoute ces paroles décisives : 37. ‒ Si quelqu'un croit être prophète ou influencé par les Esprits (πνεῠματιxος) , qu'il sache 101que les choses que je vous écris sont des commandements du Seigneur. 

168. ‒ Comment vont s'écrier quelques-uns, vous osez élever les Médiums à la hauteur des Prophètes de l'ancienne loi ! Nullement : nous réduisons les Prophètes de l'ancienne loi au niveau des Médiums ; nous abaissons ce qui a été indûment élevé ; nous rectifions un sens dénaturé. ‒ Et encore, s'il nous fallait faire un choix, nous donnerions de beaucoup la préférence à ce qu'écrivent journellement les Médiums actuels sur ce qu'ont écrit les Médiums de l'Ancien Testament. On comprend, du moins, les premiers, tandis que l'on ne comprend pas les seconds. Assurément, les Médiums d'aujourd'hui n'ont pas la prétention de prédire l'avenir ; mais ils ont celle de le prédire, s’ils sont en rapport avec de grands Esprits qui peuvent l'entrevoir et qui veulent bien le leur dire, tout autant pour le moins, que les Médiums hébreux, et ils la conserveront jusqu'à ce qu'on leur ait montré dans les ouvrages de l'un d'eux une seule prédiction faite clairement, s'appliquant à un fait précis et qui se soit réalisée. Nous admettons certainement que les Médiums hébreux ont pu être inspirés par les Esprits ; qu'ils ont, dans un style imagé et vigoureux qui devait impressionner un peuple en grande majorité, ignorant, enseigné la vertu, stigmatisé le vice et cherché à l'effrayer par l'annonce de malheurs qui devaient frapper une nation corrompue. Nous admettons que, plus tard, à la suite de calamités survenues, on ait cru reconnaître dans certaines phrases indécises des Prophètes-Médiums, la prédiction qu'ils auraient faite d'événements pouvant se rapporter à des faits récents ; ‒ que ces coïncidences relevées par les prêtres leur ont permis de faire croire à des populations superstitieuses, aspirant comme tout être humain à la connaissance de l'avenir, que cet avenir avait été prédit et qu'alors, à l'idée du mot prophète se soit jointe l'idée d'hommes annonçant ce qui arrivera. ‒ Comment s'en étonner lorsque de nos jours les personnes ignorantes du spiritisme viennent adresser de semblables questions aux Médiums. Voilà ce que nous croyons des Prophètes-Médiums de l'Ancienne Loi, et voilà pourquoi nous leur préférons les Médiums sérieux de nos jours. ‒ Il y a entre eux la différence des deux lois. 169. ‒ Nous avons montré à l'aide de textes échappés aux modifications introduites dans les Li-vres canoniques durant les premiers siècles, les relations qui existaient entre le christianisme primitif et le spiritisme ; ‒ nous avons prouvé que les chrétiens de cette époque étaient en communication avec les Esprits et recevaient d'eux des enseignements ; ‒ nous avons réservé, pour terminer ce chapitre, la preuve irréfragable de ce que nous avançons, la confirmation de ce que nous avons dit, car à lire le passage que nous allons reproduire, on pourrait croire qu'il a été écrit de nos jours par un spirite. Vers le milieu du 1er siècle vivait à Rome saint Hermas, le même que saint Paul fait saluer de sa part dans son Epître aux Romains (XVI, 14). Il avait été disciple des Apôtres. ‒ Vers l'an 80, il écrivit, sous le titre de : Livre du Pasteur, un ouvrage célèbre qui, jusqu'à l'année 494, fut lu dans les Eglises comme le sont actuellement les Épîtres, accepté par elles, et qui contient nombre d'instructions pour les fidèles. Saint Clément d'Alexandrie et Origène ne parlent de cet ouvrage qu'avec respect. Or, voici quelles indications donne saint Hermas pour distinguer les bons et les mauvais Esprits, quand ils entrent en communication avec l'homme :

« L'Esprit qui vient de la part de Dieu est paisible et humble ; il s'éloigne de toute malice et de tous les vains désirs de ce monde et se met au-dessus de tous les hommes. Il ne répond pas à tous ceux qui l'interrogent, ni aux personnes particulières, car l'Esprit venant de Dieu ne parle pas à l'homme quand l’homme le veut, MAIS QUAND DIEU LE PERMET. Donc lorsqu'un homme qui a un Esprit venant de Dieu vient dans l'assemblée des fidèles et que l'on a fait la prière, L'ESPRIT REMPLIT CET HOMME QUI PARLE DANS L'ASSEMBLÉE COMME DIEU VEUT . 102Au contraire, on reconnaît l'Esprit terrestre, vain, sans sagesse et sans force, en ce qu’il s'agite, s'élève et prend la première place. Il est importun, bavard, et NE PROPHÉTISE PAS sans récompense. Un PROPHÈTE de Dieu n'agit pas ainsi. » Et il y a dix-huit cents ans que cela est écrit ! Et nous avons mis dix-huit cents ans à nous le rappeler ! Nous reconnaissons volontiers que si l'on rencontre dans le Livre du Pasteur beaucoup de passages comme celui-ci, l'Eglise a agi prudemment à son point de vue en ne lui accordant pas la consécration canonique. Puisque le spiritisme nous permet d'arriver à ce résultat, de combattre et de détruire l'erreur, de conduire l'homme à la vérité, profitons-en pour étudier à l'aide de la lumière que projettent les communications déjà obtenues, cette grande question, fondement du christianisme tel qu'on nous l'a fait : Qu'est-ce que Jésus ? Et cette autre qui a aussi son importance par sa corrélation avec l’enseignement spirite : Qu'est-ce que l'Esprit Saint ? 141 

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