On a beaucoup ri des premières manifestations des esprits, que n’a-t-on pas dit sur la folie de ces pauvres spirites ?... Pourtant, si vous voulez bien examiner les choses, vous pourrez voir tous les ouvrages sérieux adopter vos idées en ayant soin d’éviter votre nom. On ne rit plus tant aujourd’hui ; on sait, quoiqu’on dise, que les esprits ont la puissance de se manifester. Eh bien ! Dans cinquante ans d’ici, cent ans peut-être, peut-être aussi plus tôt, on considérera comme une faveur l’admission à vos séances, on étudiera les phénomènes spirituels avec le sérieux et l’attention qu’ils méritent. Que l’on rit aujourd’hui, cela ne peut rien vous faire ; qu’il y ait, et il y aura bien certainement des négociants qui spéculeront sur l’imitation de certains phénomènes, qu’importe ?...
Laissez, laissez faire, laissez dire, laissez rire, et soyez en paix pour l’avenir de votre doctrine, elle est l’oiseau qui s’élève sur les ailes de l’idéal, qui se dégage aisément des odeurs fétides et des bruits discordants de la terre, qui plane rayonnant et heureux dans les sphères spirituelles et qui ne redescend ici-bas que pour vous apporter toujours : paix, espoir et bonheur !!!
Bernard