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Allan Kardec définit le Spiritisme comme une doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des esprits, possédant des lois morales et reposant sur une échelle spirite. Ce courant de pensée estime que les médiums peuvent communiquer avec les défunts, par l'utilisation d'une énergie spirituelle appelée périsprit. Fondé sur la croyance en Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l'au-delà, le Spiritisme regroupe plusieurs millions d'adeptes à travers le monde. CHARTE - INFORMATIONS UTILES ET TRÈS IMPORTANT, Bien chers lecteurs, je conseille à toutes et à tous de bien lire la description du Spiritisme. Je vous rappelle que le Spiritisme n'a rien à voir avec la pratique médiumnique généralement répandue et utilisée à des fins matérielles, lucratives ou similaires. En conclusion, je vous déconseille d'adhérer à toute publicité à titre commercial (cabinets de voyance, etc.) La médiumnité est un don gratuit et non pas un marche-pied, donner gratuitement ce que Dieu a donné gratuitement. Bien à vous. Conseils d’un cercle Spirite : « Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause. De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite. Régulièrement, nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques, déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage. Ainsi donc, Chers Correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite, vous y verrez plus clair. » Allan Kardec entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du livre des Esprits. Liens sources Centre Spirite : https://www.cslak.fr http://kardec.fr/index.php?lng=fr https://www.usff.fr https://www.cesakparis.fr


ALEXANDRE BELLEMARE, SPIRITE ET CHRÉTIEN

Publié par Un spirite sur 11 Décembre 2021, 11:52am

Catégories : #Allan Kardec, #Centre Spirite, #Croyance, #Doctrine Spirite, #Médiumnité, #Philosophie Spirite, #Réincarnation, #Science, #Spiritisme

 

 

 

 

CHAPITRE I CE QUE SONT LES ESPRITS Les deux principes de l'Esprit. ‒ Preuves du principe matériel et du principe immatériel de l'Esprit. ‒ Le corps de l'âme, proclamé par Moise, Isaïe et saint Paul. 1. ‒ L'un des obstacles les plus sérieux qu'ait rencontrés le spiritisme, l'une des raisons qui l'ont fait repousser sans examen par un grand nombre, provient de ce que les personnes qui n'ont pas étudié avec le sérieux qu'ils comportent les phénomènes sur lesquels il s'appuie, ne se sont pas rendu compte de ce que l'on doit entendre par le mot ESPRIT. ‒ Elles se figurent trop généralement qu'il s'agit d'une nature d'êtres spéciaux avec lesquels nous avons la prétention d'entrer en rapport, et, comme elles ne s'expliquent pas qu'un être qu'elles ne voient pas puisse déterminer des effets physiques, elles repoussent a priori tout examen, et considèrent ceux qui pensent différemment comme des hallucinés destinés tôt ou tard à peupler les Petites-Maisons. ‒ Ignorantes, d'un autre côté, de la condition des esprits, elles se figurent que si, en effet, des rapports existaient entre eux et l'homme, ce ne pourrait être que par une cause surnaturelle qu'elles repoussent avec raison, sans se douter que le spiritisme a précisément pour résultat de supprimer le surnaturel, en expliquant ce qui, dans les siècles passés, était considéré comme tel. Nous nous efforcerons de modifier leur opinion, de leur prouver que rien n'est plus naturel que les phénomènes spirites, comme rien, dirons-nous, n'est plus facile à comprendre que leur loi. Nous nous bornerons à demander à ceux qui voudront bien nous lire d'étudier sérieusement des faits sérieux et une doctrine que professent déjà plusieurs millions d'hommes.

 

2. ‒ On se défie, à notre époque, des choses nouvelles, ou de ce que l'on croit être nouveau, sans se rappeler du proverbe : « Nihil sub sole novi ». Il ne sera donc pas inutile de rappeler au frontispice de ce travail que, depuis les premiers âges du monde, tous les peuples ont admis l'existence d'êtres invisibles pour nos sens, vivant à côté de notre humanité, entretenant des rapports avec elle, et exerçant sur elle une influence. ‒ Cette croyance est tellement innée chez l'homme que nous la retrouvons chez les habitants de l'Afrique centrale, des déserts du Nouveau Monde et des îles de l'Océanie, qui, à aucune époque, n'ont eu de rapports avec l'Occident. ‒ Que ces êtres soient appelés Anges, Démons, Génies, Mânes, Lares, Pitris, Manitous ou Esprits, qu'importe ? Ce que nous nous bornons à constater, c'est que, depuis les temps les plus reculés, oublier, c'est que le catholicisme, reconnaissant le danger qui pouvait en résulter pour lui, l'a éteinte dans le feu et dans le sang, comme, de nos jours, après l'avoir ouvertement combattue, il s'efforce de l'éteindre dans le silence.

3. ‒ Remontons aux livres sacrés des Indous, à ces livres d'où sont sortis plus tard tous les systèmes philosophiques empruntés par la Grèce, ‒ soit à l'Egypte, qui les avait reçus des compagnons de Manès, 7.000 ans avant notre ère, ‒ soit à la Chaldée, peuplée par l'émigration indienne, chassée par les Brahmes ; nous y rencontrons, sous une appellation ou sous une autre, la doctrine des Esprits, C'està-dire la croyance à des êtres composant les humanités invisibles. ‒ Passons au Pentateuque, écrit ou inspiré par Moïse, initié aux Mystères de l'Egypte, et, par conséquent, à ceux de l'Inde ; il y est question de Séraphins, de Chérubins, et, en termes généraux, de Maleach. (Esprits). ‒ Descendons par ordre de date aux littératures grecque et latine, il y est question de Demi-Dieux, de Démons (dans un tout autre sens que celui que nous prêtons à ce nom), de Génies, de Mânes, d'Ombres. ‒ Arrivons au Nouveau Testament, et nous verrons que, dans les Evangiles, les Actes, les Epitres, il y est constamment question d'Esprits. Nous constatons simplement ce fait d'une croyance universelle à des êtres invisibles, vivant à côté de notre humanité, exerçant sur elle leur influence, sauf à nous à préciser tout à l'heure, ce qui ne l'a pas été avant le spiritisme, et ce qui ne pouvait l'être que par lui.

4. ‒ Nous nous attendons à une objection de la part de ceux qui professent le dogme catholique. Pourquoi, diront-ils, réunissez-vous ce que nous avons divisé ? Nous admettons des Anges et des Démons ; donc nous admettons les Esprits. Seulement, nous appelons Anges ce que vous nommez Bons Esprits, et Démons ce que vous nommez Mauvais Esprits. Pardon ! ‒ Sans doute, la doctrine catholique est d'accord avec la doctrine spirite pour reconnaître qu'il y a des êtres incorporels bons et mauvais, heureux et souffrants ; mais la doctrine spirite est en complet désaccord avec la doctrine catholique sur les conséquences que celle-ci tire d'un principe commun, et notamment sur ces deux points capitaux, à savoir : Que les êtres incorporels sont, ou ont été, l'objet d'une création distincte de celle de l'homme ; Que les êtres incorporels que la doctrine catholique comprend sous le nom de démons sont à tout jamais malheureux. La doctrine spirite proclame, au contraire, qu'il n'y a dans toute la création qu'une seule nature d'êtres doués de la RAISON ; elle professe que les êtres incorporels sont les frères des êtres corporels ; que l'homme n'est autre chose que l'être incorporel placé dans une situation transitoire dont nous dirons bientôt le pourquoi, et que tous les êtres raisonnables arriveront, dans un temps plus ou moins long, mais seulement lorsqu'ils l'auront mérité, à un bonheur définitif et cependant toujours progressif. Repoussant les théories du dogme catholique à l'égard des anges et des démons, et les conséquences que celui-ci en tire , il était naturel que la doctrine spirite choisit pour désigner les 3  êtres incorporels une appellation qui tranchât avec les erreurs qu'elle vient combattre. ‒ A une identité d'êtres, elle a appliqué une identité de nom, et elle a pris celui que ces êtres se sont donnés eux-mêmes.

5. ‒ Maintenant, ces êtres, quels sont-ils ? L'Ecole spiritualiste a proclamé jusqu'ici que l'homme était la réunion de deux principes : l'un matériel, le corps ; l'autre immatériel, ou plutôt incorporel, l'âme, et pour chercher à faire comprendre les rapports de l'âme avec le corps, d'innombrables philosophes ont écrit d'innombrables volumes sans arriver cependant à rien de satisfaisant. ‒ C'est qu'il leur manquait la connaissance d'un troisième principe entrevu par les Hébreux, qui, probablement, l'avaient emprunté à l'Egypte et l'Egypte à l'Inde, principe entrevu par Descartes et que l'enseignement spirite confirme en nous expliquant ce qui, sans cette connaissance, est inexplicable . 4Il vient vous dire, en effet : Non, l'homme n'est pas seulement la réunion d'un principe incorporel et d'un corps ; il est la réunion de trois principes : D'un corps charnel ; D'une âme, source de l'intelligence ; Et d'une enveloppe spéciale à cette âme, enveloppe constituant à celle-ci un corps fluidique qui formera son organisme pendant ses non-incarnations et le trait d'union entre elle et le corps auquel elle donne la vie et le mouvement pendant ses incarnations. Enlevez à l'âme son corps fluidique auquel on a donné le nom de périsprit , vous supprimez par cela même son 5individualité avant son incarnation et après sa séparation du corps, comme vous supprimez la possibilité de la vie pour celui-ci pendant l'incarnation. Dans ce système, vous réduisez l'âme désincarnée (en admettant qu'elle puisse être encore quelque chose), à penser sans lui donner la faculté d'exécuter ce qu'elle aura voulu, sans lui donner le moyen de prendre part à cet immense travail des choses extra-terrestres auquel Dieu l'a associée pour la mettre à même de mériter toujours et de toujours justifier cette récompense qui doit lui permettre de se rapprocher de lui ‒ vous n'avez plus enfin qu'un appareil télégraphique dépourvu de ce courant qui est nécessaire pour le vivifier.  

6. ‒ Nous verrons, dans les chapitres suivants, que, sauf de rares exceptions, l'existence se compose, pour l'Esprit, de vies successives à l'état de non-incarnation (ce qui est sa situation normale), et de vies à l'état d'incarnation. Mais afin de pas avoir à revenir sur ce point, disons tout de suite que l'âme possède un double périsprit. Le premier est inhérent à l'âme qu'il suivra dans toutes ses vies ; c'est le corps, qui lui restera lorsqu'elle sera parvenue à cet état de purification qui la mettra à l'abri des incarnations. Jusque-là, l'âme, c'est-à-dire le principe intelligent et responsable, devant traverser des existences multiples, demeurera pourvue d'une seconde enveloppe dont la pureté sera en rapport avec le degré de perfection des mondes dans lesquels son état d'avancement lui permettra de se transporter lorsqu'elle ne sera pas incarnée. A la différence de la première, cette enveloppe est susceptible d'être abandonnée par l'âme an fur et à mesure que celle-ci s'élèvera dans un monde plus parfait. Cette seconde enveloppe est celle qui, comme nous l'avons dit, transmet la vie au corps pendant l'incarnation . 6Ainsi donc, pour l'âme : Première enveloppe fluidique constituant son organisme permanent, et le seul qui lui restera lorsqu'elle sera parvenue à l'état de purification ; Seconde enveloppe fluidique plus grossière constituant son organisme transitoire, organisme qui sera plus ou moins épuré au fur et à mesure de l'élévation de l'âme dans les mondes supérieurs et dont elle se dévêtira, comme elle se dévêtit de son corps charnel lorsque cesse l'incarnation. Cette observation faite, et pour plus de simplicité, nous ne distinguerons pas désormais entre les deux périsprits de l'âme, et nous les confondrons sous la même appellation.

7. ‒ On dira sans doute que le système que nous effleurons ici n'est qu'un système nouveau ajouté à tant d'autres, mais qu'en définitive rien ne prouve l'existence de ce corps fluidique de l'âme, puisque, pas plus que celle-ci, il n'apparaît sous le scalpel. Nous allons voir que ce système n'est pas aussi nouveau qu'on le suppose, puisque nous le trouvons établi par Moïse qui l'avait sans doute emprunté aux Égyptiens ; par Isaïe, par Job et plus récemment par saint Paul, ce qui, même dans ce dernier cas, lui assure une certaine antiquité. ‒ Mais, dès ce moment, nous répondrons : Ce qui prouve le corps fluidique de l'âme, ce sont les communications faites par les Esprits qui sont venus en révéler, ou plutôt en rappeler l'existence ; Ce qui le prouve, ce sont les phénomènes prétendus surnaturels qui dérivent de ce corps fluidique, et qui vont ainsi s'expliquer tout naturellement ; Ce qui le prouve enfin, c'est le simple raisonnement qui nous dit que la matière ne peut donner naissance à quelque chose d'immatériel ; ‒ que la pensée, étant immatérielle, ne peut être créée que par ce quelque chose d'immatériel que nous appelons : l'âme ; que l'âme, étant d'une nature aussi pure, tout au moins que la pensée qu'elle a formée, ne peut, pas plus que la pensée, constituer un être distinctif ; ‒ que, par conséquent, et sous peine d'anéantissement de l'âme au moment de la mort, celle-ci doit avoir une enveloppe, autrement l'individualité n'existerait pas pour elle et le moi disparaîtrait ; ‒ l’individualité n'existant pas, il n'y aurait plus ni récompense, ni punition, alors que toutes les communications des esprits prouvent l'une et l'autre ; ‒ le bien et le mal seraient égaux devant Dieu, et, par conséquent, Dieu ne serait plus Dieu, puisqu'il ne serait pas juste. 

Donc l'âme est revêtue d'un corps spécial avant, pendant et après l'incarnation, et ce corps invisible ne peut être que fluidique. Quelques-uns diront peut-être : Vous parlez de Dieu ; vous devriez commencer par nous prouver son existence. ‒ Eh bien non, nous ne la prouverons pas, nous ne chercherons pas même à la prouver, par cette raison bien simple que nous ne croyons pas qu'il y ait un véritable athée. Plusieurs disent bien : Dieu n'existe pas. Mais ils le disent des lèvres et leur conscience répond : Tu mens.

8. ‒ Nous avons besoin maintenant de prier le lecteur de nous faire crédit jusqu'au chapitre III, où nous dirons comment l'homme peut, très naturellement, recevoir, sous forme de dictées, des communications des Esprits, et nous lui demandons, préalablement à ces explications, la permission d'insérer ici les renseignements que l'un d'eux nous a fournis sur la question qui nous occupe.

« Qu'est-ce que l'âme, me demandes-tu ? Question bien difficile à t'expliquer ! Pourquoi ne demandes-tu pas aussi : qu'est-ce que Dieu ? Car enfin où trouver en toi des connaissances qui te permettent de comprendre ce que tu voudrais savoir ? Où rencontrer des mots pour traduire ma pensée alors qu'ils n'existent pas pour votre humanité ? Tu occupes un rang trop peu élevé dans la hiérarchie des Esprits pour arriver à des notions exactes sur l'âme. Tu en es encore à épeler, et tu voudrais lire couramment. Il faut donc te contenter du peu que je pourrai te dire . 7« L'âme est le principe intelligent de l'Esprit. Elle est par rapport à celui-ci, quoique cette comparaison soit bien défectueuse, ce que le germe est à la graine. « L'âme est formée d'un fluide d'une pureté qui n'a de supérieure que celle de Dieu, cette essence créatrice, principe de tout. Auprès du fluide qui constitue l'âme en qui repose l'intelligence, la raison et la volonté, tous les autres fluides sont grossiers. Le premier est tellement subtil, il se rapproche tellement de l'immatérialité qu'il ne saurait former à lui seul ce corps qui est nécessaire à l'âme pour se produire, agir et remplir la mission qui lui est réservée dans l'organisation des mondes. « Aussi Dieu a-t-il revêtu l'âme d'une enveloppe que vous nommez Périsprit, mot qui ne rend qu'imparfaitement ce qu'il a pour but d'expliquer. En effet, le périsprit qui lui-même est un fluide, mais incomparablement plus grossier que celui dont l'âme est formée, n'est pas une substance homogène, car l'âme possède, à vrai dire, deux périsprits, deux enveloppes, deux corps fluidiques d'une pureté inégale. 

« La première enveloppe de l'âme la suivra dans toutes ses existences, soit d'incarnation, soit de non-incarnation. L'autre, plus grossière, constitue le corps extérieur de l'Esprit . Ce corps 8extérieur est destiné à se modifier suivant le degré de progrès accompli par l'âme et, par conséquent, suivant le monde auquel elle aura mérité d'appartenir ; de telle sorte que la première enveloppe de l'âme restant la même pendant toutes ses existences, la seconde que j'ai appelée extérieure changera, se modifiera, deviendra de plus en plus éthérée, jusqu'à ce qu'enfin elle abandonne l'âme purifiée qui n'aura plus que son enveloppe primordiale. ‒ Cette modification du corps extérieur de l'âme est analogue à la modification qui s'opérera dans le corps charnel pendant les différentes incarnations de l'Esprit, suivant le degré d'élévation des mondes dans lesquels il sera incarné. Plus l'incarnation se produira dans des mondes de progrès, plus le corps charnel revêtira lui-même une constitution moins matérielle et plus parfaite. « Ainsi donc l'âme a deux enveloppes, deux corps fluidiques de pureté différente : l'un qui est identifié à elle, qui sera son seul organisme lorsqu'elle aura mérité, en se perfectionnant, d'abandonner l'enveloppe là plus grossière ; l'autre, momentanée et en rapport comme pureté avec le degré d'élévation des mondes auxquels l'Esprit aura mérité d'appartenir.

« Et tu vas comprendre pourquoi il en est ainsi : si l'être incorporel pouvait, par sa seule volonté, se transporter pendant ses non-incarnations dans des mondes supérieurs à son degré d'avancement, il participerait par cela même à une récompense qu'il n'aurait pas méritée. Son corps extérieur ne le lui permet pas. Il pourra donc se transporter dans les mondes égaux ou inférieurs à son avancement, puisqu'il les aura parcourus ou franchis, mais son périsprit ne lui permettra pas de s'élever jusqu'aux mondes supérieurs. « Je te ferai remarquer au surplus que ces différents corps qui existent pour l'âme et réunis à elle forment l'Esprit, existent également, mais non pour les mêmes motifs, dans une simple graine. Prends, si tu le veux, une amande. Où repose le principe végétatif, cette âme en quelque sorte de la plante ? Au milieu de cette matière blanchâtre qui en forme le centre. Enveloppant cette matière, que vois-tu ? Une pellicule et au-dessus de cette_ pellicule une enveloppe grossière : l'écorce. Si je voulais pousser plus loin la comparaison, je dirais que l'écorce verte de cette amande représente le corps de l'incarné. Mais rappelle-toi-le bien : tout cela n'est qu'une comparaison... » 

8. ‒ On me dira : Mais comment comprendre un fluide constituant une forme ? cela est impossible ! Vous croyez ?... Eh bien ! placez-vous devant une glace. Cette glace va reproduire dans tous ses détails la forme de votre corps ; elle la reproduira avec une fidélité telle que vous serez forcé d'appeler la raison à votre aide pour vous convaincre que vous n'avez pas deux corps. Ce corps reproduit par la glace, quel est-il ? un corps impalpable formé par le fluide lumineux arrêté et réfracté par une couche d'étain. Si le fluide lumineux peut constituer un corps, pourquoi un autre fluide, ‒ nous le nommons périspritique ‒ ne pourrait-il en constituer un à son tour ? On répondra : nous sommes bien forcés d'admettre la reproduction fluidique des corps par le miroir, puisque nous la voyons, tandis que nous ne voyons pas le corps périspritique de l'Esprit. ‒ Soit. ‒ Mais si vous pouvez constater l'existence du corps fluidique que la glace vous renvoie, c'est que vous avez un sens pour percevoir le fluide lumineux, tandis que vous n'en avez pas pour percevoir le fluide périspritique, pas plus que vous n'en avez pour percevoir, par exemple, le fluide magnétique. ‒ Placez un aveugle devant un miroir, il ne verra pas la reproduction de son corps, parce qu'il n'a pas le sens nécessaire pour cela. Mais son image n'en existera pas moins, et, vous qui n'êtes pas privé du sens de la vue, vous la verrez. De ce que vous n'apercevez pas les Esprits, il ne faut donc pas conclure qu'ils n'ont pas de corps, mais seulement que vous n'avez point, à l'état d'incarnation, le sens qui vous serait nécessaire pour les voir. ‒ Au surplus, si le fluide périspritique ne peut s'affirmer à vos yeux, soyez tranquille, il s'affirmera autrement. 9. ‒ Ces principes posés, à cette question : Qu'est-ce qu'un Esprit ? Nous répondrons : L'Esprit est l'être RAISONNABLE de la création. Il est formé de deux principes : d'une âme, siège de la pensée et de la volonté, et d'un corps fluidique nommé PÉRISPRIT, constituant pendant la non-incarnation l'organisme et l'individualité de l'âme, et pendant l'incarnation, le trait d'union entre l'âme et le corps. ‒ L'âme unie à son périsprit forme l'Esprit. L'enseignement spirite en réformant les idées sur la nature du principe intelligent, en proclamant que ce principe est revêtu d'un corps fluidique indépendant du corps matériel, n'a pas la prétention d'apporter une doctrine nouvelle. Il nous rend, en la précisant, une doctrine ancienne reproduite sans doute par Jésus dans les enseignements spéciaux qu'il distribuait aux disciples, car nous allons en trouver la trace dans la première épître aux Corinthiens (Chap. XV). Quelques chrétiens avaient sans doute posé à saint Paul la question suivante : 35. ‒ Comment ressusciteront les morts et avec quel corps viendront-ils ? Voici ce que répond l'Apôtre des gentils : 42. ‒ Il en est de même pour la résurrection des morts : le corps est engendré corruptible, il ressuscitera (mot à mot : il surgira) incorruptible. 43. ‒ Il est engendré dans l'ignominie, il ressuscitera (il surgira) dans la gloire ; il est engendré infirme, il ressuscitera dans la force. 44. ‒ Il est engendré corps charnel, il ressuscitera (surgira) corps éthéré πνευμϰτϰον , car il y a 9un corps charnel et un corps éthéré, ainsi que cela est écrit. Un corps charnel et un corps éthéré, cela fait bien deux corps, deux enveloppes pour l'âme, dont l'une corruptible est abandonnée au moment du retour de celle-ci dans la vie spirite où l'enveloppe incorruptible la suit. La doctrine spirite ne proclame pas autre chose que saint Paul. Seulement à l'expression de corps spirituel des traductions françaises, elle substitue celle de corps éthéré, ou de corps spirite, à cause de l'acception qu'a reçue dans notre langue le mot spirituel. 10. ‒ Saint Paul, avant d'être chrétien, était déjà versé dans la connaissance des livres sacrés des Juifs. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer sous sa plume le texte que nous venons de citer, car la distinction du corps charnel et du corps éthéré de l'âme se trouve nettement établie dans l'Ancien Testament, qui reconnaissait le double périsprit . On ne trouvera, il est vrai, la 10confirmation de cette assertion, ni dans la traduction latine de la Bible, qui n'est elle-même que la traduction d'une première traduction, ni, à plus forte raison, dans les traductions françaises ; mais elle va ressortir du texte hébreu. Écoutons d'abord la Genèse racontant la création de l'homme et comparons le texte original du verset 7, avec la traduction française de ce verset, conforme d'ailleurs à la Vulgate.

 

Passons au Livre de Job, chapitre XXVII, versets 2, 3 et 4 ; c'est Job qui parle : Voici enfin un texte d'Isaïe qui vient corroborer l'existence du corps fluidique unissant l’âme au corps (LVII, 16). De ces textes il résulte que pour les Hébreux : La nichma, c'est l'âme ; Le rouah, c'est l'enveloppe fluidique de l'âme qui la suit dans toutes ses vies ; Le nephech, c'est l'enveloppe fluidique susceptible de modification qui forme cette autre Traduction d'après la Vulgate. Et l'Éternel Dieu avait formé l'homme de la poudre de la Terre, et il avait soufflé dans ses narines une respiration de vie ; et 'l'homme fut fait en âme vivante. Traduction d'après l'hébreu. Et Jéhovah fit pour l'homme un corps grossier tiré des éléments de la terre. Et il unit à ses organes matériels l'âme (nichma) intelligente et libre portant avec elle le souffle divin, l'esprit qui la suit dans toutes ses vies, (rouah) et le moyen de cette union de l'âme avec le corps grossier fut le souffle animal indispensable à la vie. (Nephech.) Traduction d'après la Vulgate. 2. ‒ Le Dieu fort qui a mis mon droit à l'écart et le Tout-Puissant qui a rempli mon âme d'amertume est vivant. 3. ‒ Que tout le temps qu'il y aura du souffle en moi et que l'Esprit de Dieu sera dans mes narines. 4. ‒ Mes lèvres ne prononceront rien d'injuste et ma langue ne dira pas de chose fausse. Traduction d'après l'hébreu. Le Dieu vivant a différé le jugement du coupable l'affligeant d'abord dans son Esprit terrestre (nephech), parce que l'âme intelligente (nichma) est en moi unie à l'Esprit divin (rouah).

 

Voici enfin un texte d'Isaïe qui vient corroborer l'existence du corps fluidique unissant l’âme au corps (LVII, 16).

 

Traduction d'après la Vulgate. Je ne disputerai pas sans fin avec le coupable, et ma colère ne durera pas toujours, parce que les Esprits sont sortis de moi et que j'ai créé les âmes. Traduction d'après l'hébreu. Je ne punirai pas éternellement et je ne serai pas irrité sans fin. Mais l'âme sortira de mes mains et je lui donnerai une (nephech) qui unira l'âme au corps pour son incarnation.

De ces textes il résulte que pour les Hébreux : La nichma, c'est l'âme ; Le rouah, c'est l'enveloppe fluidique de l'âme qui la suit dans toutes ses vies ; Le nephech, c'est l'enveloppe fluidique susceptible de modification qui forme cette autre enveloppe appelée à se modifier suivant le degré d'élévation de l'Esprit. Nous ne prétendons pas autre chose. Pour la doctrine spirite, ces trois substances réunies constituent l'Esprit, jusqu'au jour où celui-ci, parvenu à cet état que nous qualifions de purification, et affranchi de toute incarnation, sera débarrassé de son enveloppe la plus grossière. 

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