On s’étonne avec raison que la disparition d’un homme de cette dimension ne soit mentionnée dans aucun des grands médias français. Alors, je l’écris et le répète encore ici, ceci ne fait que confirmer une réalité difficilement contestable : la France est le pays le plus spirituellement sous-développé de la planète ! Évoquer le décès du Père Brune reviendrait à parler du sujet le plus tabou de l’hexagone, à savoir le dialogue avec les morts. Si bien que l’on parlera plus volontiers de l’ultime révérence du prêtre dissident au Mexique, en Italie, en Allemagne ou ailleurs que chez nous. D’édition en édition, la version française de « Les Morts nous parlent » a été tirée à plus de 300 000 exemplaires. Le livre est traduit en une dizaine de langues, ce qui a amené François Brune à faire plusieurs fois le tour de la planète. « Son aura à l’étranger est sans commune mesure avec sa discrétion en France », confirme Jean Henriet, le directeur éditorial des Sciences humaines chez Dunod, le premier éditeur de ce fameux best-seller mondial. Allan Kardec qui est considéré par beaucoup comme le fondateur du spiritisme connaît la même trajectoire. Né à Lyon et décédé à Paris, ce français pure souche est plus connu au Brésil qu’en France ! Des gens viennent du monde entier pour se recueillir devant sa sépulture qui est la plus visitée et la plus fleurie du cimetière Le Père Lachaise. Or, comme par hasard, le dialogue avec les morts était aussi le sujet de prédilection de ce grand humaniste. « L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible »(Allan Kardec « Le Livre des Esprits ») Alors oui, bien que ces illustres personnes soient boudées par les médias de notre beau pays, rien ni personne ne pourra freiner leur postérité mondiale. Le succès est là, chaque fois au rendez-vous, dès qu’il s’agit d’élever d’un cran le niveau spirituel des habitants de cette si pauvre planète. Nul besoin de l’aide des médias pour réussir. Seul compte le bouche à oreille sur les résultats obtenus. En rédigeant ce texte, il me semble voir le visage souriant et entendre la douce voix de François me dire en riant : « Je n’ai pas besoin d’une annonce sur le 20 heures de TF1 ou de France 2 pour savoir que je suis dans la Lumière de Dieu, n’est-ce pas ; c’est totalement ridicule et je m’en moque totalement, voilà. Tu peux l’écrire... »