PARABOLE DU FIGUIER DESSÉCHÉ. 9.
Le figuier desséché est le symbole des gens qui n'ont que les apparences du bien, mais en réalité ne produisent rien de bon ; des orateurs qui ont plus de brillant que de solidité ; leurs paroles ont le vernis de la surface ; elles plaisent aux oreilles, mais quand on les scrute, on n'y trouve rien de substantiel pour le cœur ; après les avoir entendues, on se demande quel profit on en a retiré. C'est encore l'emblème de tous les gens qui ont les moyens d'être utiles et ne le sont pas ; de toutes les utopies, de tous les systèmes vides, de toutes les doctrines sans base solide. Ce qui manque, la plupart du temps, c'est la vraie foi, la foi féconde, la foi qui remue les fibres du cœur, en un mot la foi qui transporte les montagnes. Ce sont des arbres qui ont des feuilles, mais point de fruits ; c'est pourquoi Jésus les condamne à la stérilité, car un jour viendra où ils seront desséchés jusqu'à la racine ; c'est-à-dire que tous les systèmes, toutes les doctrines qui n'auront produit aucun bien pour l'humanité, tomberont dans le néant ; que tous les hommes volontairement inutiles, faute d'avoir mis en œuvre les ressources qui étaient en eux, seront traités comme le figuier desséché. 10. Les médiums sont les interprètes des Esprits ; ils suppléent aux organes matériels qui manquent à ceux-ci pour nous transmettre leurs instructions ; c'est pourquoi ils sont doués de facultés à cet effet. En ces temps de rénovation sociale, ils ont une mission particulière ; ce sont des arbres qui doivent donner la nourriture spirituelle à leurs frères ; ils sont multipliés, pour que la nourriture soit abondante ; il s'en trouve partout, dans toutes les contrées, dans tous les rangs de la société, chez les riches et chez les pauvres, chez les grands et chez les petits, afin qu'il n'y ait point de déshérités, et pour prouver aux hommes que tous sont appelés. Mais s'ils détournent de son but providentiel la faculté précieuse qui leur est accordée, s'ils la font servir à des choses futiles ou nuisibles, s'ils la mettent au service des intérêts mondains, si au lieu de fruits salutaires ils en donnent de malsains, s'ils refusent de la rendre profitable pour les autres, s'ils n'en tirent pas profit pour eux-mêmes en s'améliorant, ils sont comme le figuier stérile ; Dieu leur retirera un don qui devient inutile entre leurs mains : la semence qu'ils ne savent pas faire fructifier, et les laissera devenir la proie des mauvais Esprits. Extrait de l’Évangile selon le Spiritisme – chapitre XIX – La foi transporte les montagnes. – A. Kardec.