1) Le nombre de personnes qui tentent de se suicider et qui ne le réussissent pas est très grand. Quelles sont pour elles les conséquences de cet acte ?
Tout acte de violence, quel qu'il soit, contre son prochain ou contre soi-même, aura des répercussions au niveau du périsprit. Il engendrera des problèmes qui tôt ou tard se manifesteront sous forme de maux physiques ou psychiques.
2) La conséquence est-elle identique à celle du suicide réussi ?
Il y a quelques similitudes, mais rien à voir avec la situation du suicidé, qui, comme nous l'avons déjà dit dans nos commentaires, dérange profondément le périsprit. De plus, l'Esprit se trouve projeté dans des régions de grandes souffrances où << il y a des pleurs et des grincements de dents >> (Mathieu, 13:42 .
3) Le suicide raté, génère-t-il un karma ou une pénalité quelconque ?
Le voleur frustré par sa tentative de vol ratée parce que la victime a réussi à lui échapper, est aussi coupable et fautif pour répondre en justice. C'est la même chose pour celui qui a tenté de se suicider : il répondra pour son initiative malheureuse.
4) Parfois la tentative de suicide est le résultat d'une réaction impulsive inattendue face à une rupture amoureuse, la perte d'un être aimé, à une faillite financière ou au fait de se savoir atteint d'une grave maladie. Est-ce-que, même dans ces cas-là, il y aura des conséquences ?
Le code Pénal définit que, le degré de culpabilité de quelqu'un qui commet un crime dans un moment de profond désarroi, est inférieur à celui qui prémédite et exécute un assassinat. Mais comme dans la situation antérieure, il est redevable de pénalités de par la loi. Il en est de même avec quelqu'un qui commet un suicide dans un moment d'immense souffrance.
5) Il y a des personnes qui, sans vouloir se tuer, mais dans le but d'attirer l'attention sur elles, prennent des doses exagérées de médicaments ou se coupe les veines. Sont-elles exemptées de responsabilités ?
Il faut considérer que bien souvent, l'intention est mal calculée et que l'individu finit par mourir. Et même quand la fin n'est pas tragique, il s'agit d'une violence contre soi-même avec circonstance aggravante, très regrettable et très douloureuse pour l'entourage.
6) Prenons l'exemple de quelqu'un qui a tenté de se suicider plusieurs fois sans arriver à son but. S'il vient à connaître la Doctrine Spirite et se rend compte de son erreur, peut-il ne pas subir les conséquences de ses actes ?
L'apôtre Paul proclame (Pierre, 4-8 ) sous l'inspiration de Jésus que << l'amour couvre la multitude de pêchers >>. Les conséquences qui résultent de la tentative de suicide et du suicide raté peuvent être atténués par l'exercice de l'amour demandé par Jésus quand il dit de faire à notre prochain ce que nous aimerions qu'il nous fasse.
7) Si l'on considère que la tentative de suicide est une agression sur le périsprit, est-ce que la pratique de l'amour fraternel éviterait les séquelles qui en découlent ?
Non, mais elle va certainement les atténuer. Une maladie de peau peut demander un certain temps pour guérir, mais le patient ressent un soulagement s'il reçoit un traitement adéquat. La pratique de l'amour fraternel est le << baume divin >> pour les maux de l'âme, qui sont les séquelles de nos actes malheureux.
8) Dans l'Evangile de Mathieu (9:13). Jésus en faisant référence aux Ecritures rappelait : << Je veux la bonté, la miséricorde et non le sacrifice... >> La justice de la terre prescrit des peines alternatives pour certaines infractions à la loi. La pratique de l'amour fraternel est la peine alternative offerte par la Miséricorde Divine pour le rachat de nos dettes envers la Justice Divine.
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