LE LIVRE, FACTEUR DE PROGRÈS
MAI 1875
Une œuvre qui ne périt jamais, un monument qui s’éternise, c’est le livre.
C’est grâce au livre que nous connaissons toutes les conquêtes de l’esprit humain, c’est grâce au livre que ceux qui nous suivront pourront juger du travail fait par nous.
Le livre est le fondateur du progrès, c’est le sauveur de l’idée, le livre, c’est la richesse, c’est le plus pur trésor de l’humanité.
Beaucoup de livres et vous verrez la pensée se fortifier, s’agrandir et s’affranchir.
Beaucoup de bons livres et vous verrez les hommes s’intelligenter, s’améliorer, se perfectionner.
Beaucoup de bons livres spirites, et sous son drapeau de fraternité votre doctrine comptera tous les esprits d’élite.
A l’oeuvre donc, un livre ne suffit pas, car il en faut beaucoup.
Beaucoup de généreuses pensées, beaucoup de travail, beaucoup de raisonnement pour faire beaucoup de prosélytes.
Nouvellement rendu à la liberté spirituelle, j’apprécie à sa valeur votre doctrine d’affranchissement intellectuel et de paix morale ; j’apprécie les travaux que vous avez déjà faits, et de cœur, de pensée, de volonté ; je m’associe à ceux qui vous restent à accomplir. Notre pensée n’est-elle pas la même ?… — Donner à l’humanité le bonheur !…
E. Quinet.