(XAVIER, Francisco C.. LE CONSOLATEUR. DEUXIÈME PARTIE, CHAPITRE II, Devoir, Question nº 189)
Que doit faire une mère pour accomplir évangéliquement ses devoirs, et conduire ses enfants vers le bien et la vérité ? Dans le milieu familial, le cœur maternel doit être le représentant divin de toute la compréhension spirituelle et de tous les sacrifices pour la paix de la famille. Dans cet univers de travail, la tâche la plus sanctifiée de renoncement personnel s’opère, la femme chrétienne fait naître la véritable lumière montrant la voie à ses enfants. La mission maternelle se résume à toujours donner l’amour de Dieu, ce Père d’une infinie bonté qui a mis dans le cœur des mères l’essence sacrée de la vie. Dans les travaux du monde, il existe celles qui se laissent rattraper par l’égoïsme d’un entourage particulier ; néanmoins, il faut se reprendre à temps pour ne pas vicier la source de la tendresse. Une mère doit comprendre, avant tout, que ses enfants sont les enfants de Dieu. Dès l’enfance, elle doit les préparer au travail et aux luttes qui les attendent. Dès les premières années, elle doit enseigner à l’enfant à fuir l’abîme de la liberté en contrôlant ses attitudes et en corrigeant ses dispositions mentales, car l’occasion la plus propice lui est offerte à la construction des bases d’une vie. Elle doit ressentir les enfants des autres mères comme s’il s’agissait des siens, sans jamais garder à l’esprit l’idée erronée que les siens sont les meilleurs et supérieurement dotés à ceux des autres. Elle enseignera la tolérance la plus pure, mais ne dédaignera pas d’être énergique lorsque ce sera nécessaire au processus d’éducation, vu l’hétérogénéité des tendances et la diversité des tempéraments. Elle se sacrifiera de toutes les façons possibles, sans porter atteinte à la règle de grandeur spirituelle de sa tâche pour la paix des siens, en leur enseignant que toute douleur est respectable, que tout travail édifiant est divin, et que tout gaspillage est une faute grave. Elle leur enseignera le respect du malheur d’autrui pour qu’ils soient également soutenus dans le monde, dans les moments d’amertume qui les attend, communs à tous les esprits incarnés. Face à la douleur et au travail, à l’épreuve et à l’expérience, elle ne devra pas soutenir les plaintes de ses enfants, sans un examen impartial et méticuleux des problèmes en question. En élevant leurs sentiments à Dieu, elle ne permettra pas qu’ils stagnent dans la futilité ou dans les préjudices moraux des situations transitoires du monde. Elle sera dans le foyer, le bon conseil sans partialité, la stimulation au travail et la source d’harmonie pour tous. Elle cherchera dans la miséricordieuse Mère de Jésus, le symbole des vertus chrétiennes en transmettant à ceux qui l’entourent les dons sublimes de l’humilité et de la persévérance, sans la moindre préoccupation pour les glorioles éphémères de la vie matérielle. Dans l’hypothèse où échoueraient tous leurs dévouements et renoncements dans l’accomplissement de ce programme d’effort évangélique, il appartiendra aux mères incomprises de livrer le fruit de leur labeur à Dieu en renonçant à tout jugement du monde, car le Père de Miséricorde saura apprécier leurs sacrifices et bénira leurs peines dans l’institution sacrée de la vie familiale. (XAVIER, Francisco C.. LE CONSOLATEUR. DEUXIÈME PARTIE, CHAPITRE II, Devoir, Question nº 189)