Si nous voulons connaître les causes profondes de nos souffrances actuelles, il est nécessaire d’évoquer ici la mise en action d’une loi de justice immanente dont les fondements s’enfoncent dans le cours de nos vies antérieures. Elle fait partie de notre être et règle notre destin. Elle s’exerce par voie de cause à effet et serait fatale si elle n’était tempérée par une autre loi sociale : la loi d’amour. Pour comprendre cela, il faut admettre que les images de toutes nos pensées, bonnes ou mauvaises, se gravent, se photographient dans notre subconscient et donnent au périsprit une apparence qui se modifie sans cesse au cours de notre évolution. Ces images-pensées sont des vibrations. Elles ne sont jamais identiques, car il y a toujours des mobiles, des circonstances qui les différencient. De ce fait, elles ne peuvent se mêler ni se détruire. Leur souvenir ne pourra s’effacer parce que l’âme qui les perçoit n’est pas isolée dans l’infini. Etincelle de la grande âme universelle, sa mémoire a des prolongements dans la mémoire cosmique ou divine qui est un attribut de la vie. Plus il y a effort de l’âme pour accomplir des actes bons, c’est-à-dire en accord avec l’amour universel, plus ses vibrations deviennent subtiles et plus son milieu ambiant s’épure et s’éclaire. Il va donc de notre intérêt, de nous libérer de notre passé égoïste, en donnant toujours plus d’importance à nos pensées élevées qui allégeront notre âme et lui permettront de se dégager de la réincarnation dans les mondes inférieurs et de se soustraire aux souffrances qu’elle comporte. Insensibles aux appels de l’Invisible qui leur dit de tourner leurs regards vers le ciel et d’écouter la voix qui leur dit : « Aimez-vous les uns les autres », les réfractaires continueront inlassablement leur ronde infernale. Poursuivis par l’application inexorable de la Justice, ils erreront comme des fauves traqués à la recherche d’un bonheur inaccessible jusqu’à ce que, épuisés, meurtris, ils tombent sur la route rocailleuse de la vie matérielle, pour se retrouver enfin dans un autre monde et s’entendre dire : « Tu as fermé les yeux à la lumière et les oreilles à ma voix ». Là encore, ils auront à subir les conséquences de leurs fautes et cette déchéance serait éternelle si, soutenus par les pensées réconfortantes des âmes évoluées, ils ne venaient à résipiscence et n’entraident vaillamment dans la voie du repentir et de la réparation. En somme, nous pouvons dire que : - la loi d’affinité nous attache à nos semblables. - la loi de justice nous redresse. - la loi d’amour nous soutient.